dilluns, 17 de juliol del 2006

El G8 i l'imperialisme democràtic

Una reflexió de Guy Sorman amb motiu de la cimera del G8 a Sant Petersburg
Tous les discours sur le déclin américain ne peuvent dissimuler que, malgré la montée en puissance de nouveaux continents, l’Asie, l’Union européenne, l’économie des Etats-Unis conserve depuis cinquante ans le même avantage relatif, soit 30% de l’économie mondiale. Cette primauté économique permet aux Américains de financer à un coût relatif en diminution, avec 3 % seulement de leurs ressources , une armée supérieure en puissance de feu à toutes celles de ses rivaux additionnés. Les Etats-Unis conservent donc intacts les moyens de leur ambition et ils ont toujours un projet mondial, intact lui aussi depuis 1913, la démocratisation du monde. Depuis Wilson, élu en 1913, tout président américain poursuit en fait la même et unique stratégie : un ordre mondial qui serait pacifique parce que fondé sur le libre commerce entre les nations et la démocratie à l’intérieur des nations. George W. Bush innove peut-être dans le style ( mais moins que Ronald Reagan , doté de meilleures formules ) , mais il ne révolutionne pas du tout la stratégie : la réunion de St Petersbourg ne pouvait viser dans l’esprit américain d’autre but que de confirmer ce principe absolu de « l’impérialisme démocratique ». Donc les Etats-Unis ont soutenu Israël en guerre parce que c’est un Etat démocratique et que ses ennemis ne le sont pas ; de même, l’accès de la Russie à l’Organisation mondiale du commerce lui a été déniée parce que la Russie n’est pas encore un Etat démocratique ni une véritable économie de marché . Rien n’est plus clair et affiché que cet impérialisme démocratique.