divendres, 13 d’octubre del 2006

Airbus entre dos capitalismes

Edmund Phelps, el recent premi Nobel d'Economia, explica que el capitalisme a`mericà i l'europeu són molt diferents. el primer obeeix a una lògica fianncera i el segon a una lògica social. Quin és millor? La resposta l'explica Sorman:
Nul ne conteste l’efficacité globalement supérieure du capitalisme américain sur la croissance et l’innovation. Mais quel système est le plus moral ? Phelps, se fondant sur des études d’opinions transatlantiques homogènes , conclut à la supériorité morale du capitalisme financier américain : les salariés américains seraient globalement plus satisfaits de leur travail que les Européens . Tout en reconnaissant le caractère précaire de leur situation. À quoi tient ce paradoxe ? Au sentiment, aux Etats-Unis, de participer à une grande aventure individuelle et collective : on perd son job mais on en retrouve un . Bon, les freudo-marxistes en déduiront que les travailleurs américains sont aliénés.
À la lumière de Phelps, on peut comparer Boeing et Airbus, capitalisme financier contre capitalisme social. Jusqu’ici, Airbus, création publique à l’origine, a produit des avions, des emplois mais pas des profits. Mais Airbus pourra-t-il affronter le défi de la mondialisation et de l’innovation ? À suivre Phelps, la réponse est non : Airbus est plombé par la politique et la diplomatie . Diagnostic que partagent apparemment ses actionnaires et ses dirigeants. Pour survivre, Airbus doit donc passer du capitalisme social au capitalisme financier : changer de logique économique sans changer de continent ? Si Airbus y parvient, il conviendra que Phelps renonce à son prix Nobel.