dimarts, 2 de gener del 2007

Variacions estratègiques

La modificació de l'estratègia militar i política dels Estats Units en la guerra contra el totalitarisme islamista, sobre la base de l'experiència de l'Iraq, no és una cosa nova. De fet, ha estat adaptant-se continuament des de la invasió de l'Iraq fins ara. Però no se'n ha parlat gaire fins que la derrota electoral republicana ho ha posat sobre la taula mediàtica. Lamentablement, la focalització sobre l'adaptació de l'estratègia nord-americana s'ha centrat només en l'Iraq i gairebé exclusivament sobre la base de l'informe Baker-Hamilton.

En realitat, però, l'adaptació és perceptible en diversos fronts. Un d'ells, a Somàlia. Tot i que no s'ha explicat gaire, al darrera dels èxits militars dels exèrcits somali i etíop hi ha les Forces especials nord-americanes amb base Djibouti. Aquesta estratègia ha consistit en una intervenció discreta i indirecte, aprofitant en aquest cas l'existència d'un país veí com Etiòpia, amb una majoria cristiana i amb bones relacions amb Occident.

Un exemple diferent és el de l'Iran. Aparentment, l'estratègia de la Casa Blanca sembla limitada a aconseguir més sancions de l'ONU contra Teheran. Però, paral·lelament, està intentant repetir la jugada que va fer contra l'antiga Unió Soviètica: inicitar-los a gastar més i més diners per reforçar la seva defensa i provocar el col·lapse de la seva fràgil economia.

Aquesta, si més no, és la tesi de l'economista francès Jean Pierre Chevallier:


L’économie iranienne est en réalité dans un état catastrophique qui vient du fait que les marchés ne jouent plus leur rôle d’entraînement car l’économie a été nationalisée à 80 % par les mollahs. En Iran comme partout ailleurs (en URSS par exemple), plus les marchés sont réduits, plus la croissance du PIB est faible (et inversement).

Les recettes tirées des exportations de pétrole et de gaz (49 milliards de dollars, 26 % du PIB) ne sont pas consacrées au financement d’infrastructures qui faciliteraient la croissance en augmentant la productivité mais à des dépenses militaires (avec la mise au point d’une bombe atomique) et au dopage de l’économie (par des subventions et des aides sociales) de façon à éviter un soulèvement populaire contre le régime qui accumule les erreurs économiques. Des économistes iraniens sont bien conscients de ces problèmes, mais ils sont impuissants face au pouvoir en place.

Les Américains ont tendu un piège machiavélique aux mollahs : non seulement ils les poussent à leur perte en les incitant à renforcer leur effort de guerre (comme ils l’ont fait jadis avec l’URSS, en particulier dans le domaine nucléaire), mais en outre, ils maintiennent les prix du pétrole à un niveau élevé, ce qui encourage les mollahs à poursuivre leur politique.

Le jour venu, il suffira de faire baisser les prix du pétrole (à la suite du ralentissement de la croissance aux Etats-Unis, ce qui est en train de se produire) pour que tout l’édifice chiite s’écroule : avec des exportations annuelles d’hydrocarbures en baisse à 40 milliards de dollars, la situation sera alors critique et désespérée en dessous de ce seuil.

(...)

Ainsi, les Américains auront gagné la guerre en la livrant uniquement sur le plan économique sans la confier aux militaires (qui ne sont généralement pas capables de les gagner !). Bien mieux : la guerre des idées sera finalement gagnée par les Américains car les Iraniens rendront responsables les Chiites de la dégradation de leur situation économique, surtout en considération de la prospérité qui régnait du temps du Shah dans le cadre d’un système libéral intégré au Monde Libre, et non pas contre lui.