La surprise a donc été très grande, en juin 2008, quand 51 bombes explosèrent en l’espace de quelques heures, réparties dans les 50 États américains plus le district de Columbia, tuant plus de 800 personnes dans des écoles, des magasins et des stations de métro. De telles prouesses terroristes avaient déjà eu lieu auparavant, mais en des lieux éloignés – 500 bombes en une journée au Bengladesh en 2005, 50 en une journée en Thaïlande du Sud en 2006 – et le monde extérieur ne leur avait prêté que peu d’attention.
Comme dans le cas du Bengladesh, des tracts ont été retrouvés près de chacun des lieux d’attentat. Signés par les Djihadistes pour la Justice, un groupe encore inconnu, les tracts appelaient à remplacer la Constitution par le Coran et à aligner la politique étrangère nationale sur celle de Téhéran. Plagiant le Hamas, les Djihadistes pour la Justice justifièrent leurs crimes en affirmant que le règne musulman profiterait aux Juifs et aux Chrétiens: «Quand nous parlons de la mission de restauration de l’Islam à sa place naturelle [de domination mondiale], c’est pour demander la justice, la bienfaisance, l’amour universel (…) de sorte que les Chrétiens vivront en paix et que même les Juifs vivront en paix et en sécurité.»
Prenant exemple sur les manifestations pro-Hamas et pro-Hezbollah de l’été 2006, les islamistes et les membres de l’extrême-gauche apportèrent leur soutien à l’intifada américaine, rythmant leur glorification de ses «martyrs» par le slogan «Mort à l’Amérique» de l’ayatollah Khomeiny. Ces messages trouvèrent un écho sur les campus canadiens, notamment à l’université Concordia de Montréal et l’université York de Toronto.
Comme l’avaient révélé les attentats à la bombe du 7 juillet 2005 en Grande-Bretagne, des taupes islamistes vivaient en grands nombres, tranquillement et discrètement, aux États-Unis. La violence devint quotidienne, omniprésente, endémique, routinière, se manifestant dans les bourgades rurales comme dans les banlieues haut de gamme et les centres urbains, visant des maisons de particuliers, des restaurants, des bâtiments universitaires, des stations-service et des réseaux électriques. À mesure que la fréquence des attentats augmentait, les terroristes devenaient moins prudents, ce qui entraîna une forte augmentation des arrestations et un engorgement des prisons. Certains terroristes préféraient éviter cette ignominie en perpétrant des attentats-suicide, le plus souvent accompagnés de vidéos ronflantes diffusées sur Internet. Dans l’ensemble, les quelque 100.000 incidents répertoriés ont représenté une moyenne de 10.000 morts et plusieurs fois autant de blessés par an.
Les Djihadistes pour la Justice ont fait le siège du Capitole et de la Maison Blanche, inspirés par des attaques antérieures contre d’autres symboles de souveraineté comme la Maison rouge de Trinidad en 1990, le Palais du Parlement en Inde en 2001 et le projet avorté de prendre d’assaut le Parlement d’Ottawa en 2006. En dépit des mesures de sécurité massives prises à Washington, des tireurs isolés parvinrent à abattre quelques membres du corps législatif et des consultants de la Maison Blanche. Les Djihadistes pour la Justice ont pu compter sur le parrainage iranien et saoudien, mais les États-Unis n’ont pas riposté car, avant d’agir, le président Obama exigea de disposer de moyens de preuve équivalents à ceux devant être présentés devant un tribunal américain, ce que les agences de renseignement ne pouvaient pas fournir.
(Josep Pla)
divendres, 22 de juny del 2007
2008, la intifada americana
Com en un relat de ciència ficció, Daniel Pipes recrea en el seu últim article l’explosió d’una intifada islamista als Estats Units (versió en anglès, aquí), que situa en el 19 de juny del 2008. L’article detalla les seves dramàtiques conseqüències, recorda la subestimació dels seus símptomes precedents i vaticiana un final dramàticament previsible. Val la pena llegir-lo.