divendres, 25 d’abril del 2008

François Hardy sobre el maig del 68

Françoise Hardy:
"Lorsque les évènements de Mai 68 eurent lieu, Jacques et moi étions à Paris. Notre attaché de presse commun nous conseilla de quitter Paris jusqu'à ce que le calme revienne...Ma conscience politique était nulle, je ne me sentais guère concernée par ce qui se passait, et cela m'intéressait d'autant moins que la violence sous toutes ses formes, y compris celle du vandalisme, a toujours discrédité à mes yeux ceux qui s'y livrent, quel que soit le bien fondé de leurs revendications. Il me semble que l'attribution de certains changements majeurs au mouvement qui marqua le printemps de cette année-là relève d'une confusion entre les effets et les causes : Mai 68 a simplement mis en lumière et ratifié une évolution dont le processus, enclenché depuis longtemps, arrivait à maturité. Si Mai 68 n'avait pas eu lieu, l'évolution de la société française aurait été la même. Celle de la société britannique n'a pas eu besoin de ce genre de manifestation. La libération sexuelle, que l'on met, à tord je crois, dans le fourre-tout de Mai 68, ne me concernait pas non plus. Je me sentais socialement libre sur ce plan, tout en déplorant la confusion trop fréquente entre ce genre de liberté et le débridement consistant à multiplier les partenaires. J'ai été l'une des premières jeunes femmes à utiliser la contraception - plus importante pour la libération sexuelle que Mai 68 -, quelques années avant sa législation en 1967" .