dijous, 14 de gener del 2010

L'escalfament que congela

Pascal Bruckner se suma també als rengles dels escèptics climàtics. L'article el publica Liberation:
Une certaine écologie combat la civilisation technicienne par l’idéologie même de la technique : double croyance dans la vertu du calcul, dût-il produire des statistiques fantaisistes, et dans la toute puissance de l’humanité. En attribuant les malheurs de la terre à la seule espèce humaine, elle fait preuve d’un anthropocentrisme déchaîné, confirme notre statut de «maître et destructeur» de la nature. Croire que demain, par une nouvelle frugalité, un changement de civilisation, nous modifierons la météo et sauverons la planète, c’est retomber dans le même fantasme prométhéen que les adeptes les plus fanatiques du progrès. Une chose est d’exagérer la menace de catastrophe pour l’éviter, une autre de tomber dans un nouveau millénarisme en jouant inutilement avec la peur. Sur le thème de l’effroi, une tribu de pythies, mages, utopistes, vaticine et menace. Il manque à ces prophètes de se soumettre aux bénéfices du doute et d’inclure dans leurs prédictions le principe d’incertitude. En attendant, mes frères, préparez-vous à frissonner : le réchauffement est en marche, le thermomètre est encore au-dessous de zéro.