dilluns, 28 d’abril del 2008

Contra preus, llibertat!

Guy Sorman:
C'est une histoire trés connue. Au dix-huitiéme siècle , alors que la population française croît et que son "pouvoir d'achat " ( anachronisme ) progresse , elle exige un pain plus blanc. Le froment vient à manquer . Le peuple accuse les affameurs : un "complot de famine" priverait les Français de pain. On accuse les princes de spéculer ; aujourd'hui , ce sont les grandes surfaces. Puis Turgot vint . Il observe que l'interdiction du commerce des grains et les taxes , empêchent les provinces excédentaires de secourir celles qui sont affamées . Premier adepte français du libre échange , Turgot libére le commerce des grains en 1774 .

Patatras ! L'hiver qui suit fut rude et les récoltes , médiocres. La disette qui en résultera , les Français l'attribueront ... au libre échange. Sommes-nous remis de cette histoire longue ? Pas certain.

Le monde agricole en 2008 , ressemble à la France de 1774. Confrontés à une demande en hausse ( les Chinois veulent manger de la viande et on convertit le maïs en carburant ) , les gouvernements jugent plus facile à court terme de bloquer les prix et les exportations. La palme revient à la présidente Argentine , Madame Kirchner , qui par haine de l'économie de marché et des entrepreneurs , va réussir à détruire son économie agricole.