
L'extrotskista i pare del "neoconservadurisme" nord-americà, Irving Kristol, va morir divendres passat a Washington.
Una sorprenent necrològica a "Le Monde".Irving Kristol a retracé lui-même son parcours intellectuel et politique en ces termes : "J'étais trotskiste parce qu'il y avait de bonnes raisons d'être trotskiste ; j'étais de gauche parce qu'il y avait de bonnes raisons d'être de gauche ; je suis conservateur parce qu'il y a de bonnes raisons d'être conservateur."
Mais ces ruptures successives avaient fait de lui un conservateur pas comme les autres. Il n'était pas un de ces nostalgiques du passé, perdu dans le culte de la tradition et partisan d'un retour en arrière, mais un conservateur ouvert sur l'avenir et compatible avec une démocratie moderne, qui emportait dans le camp républicain son bagage d'ancien marxiste et d'ancien démocrate de gauche.
Cette biographie intellectuelle hors du commun, qu'Irving Kristol partageait avec quelques-uns de ses contemporains, a inspiré à un penseur socialiste américain, Michael Harrington, l'expression qui fit florès de "néoconservateur". Pensé à l'origine comme péjoratif, ce terme a été accepté par Irving Kristol, qui définissait un néoconservateur comme "un libéral giflé par la réalité".