Adéu a Nihil Obstat | Hola a The Catalan Analyst

Després de 13 anys d'escriure en aquest bloc pràcticament sense interrumpció, avui el dono per clausurat. Això no vol dir que m'hagi jubilat de la xarxa, sinó que he passat el relleu a un altra bloc que segueix la mateixa línia del Nihil Obstat. Es tracta del bloc The Catalan Analyst i del compte de Twitter del mateix nom: @CatalanAnalyst Us recomano que els seguiu.

Moltes gràcies a tots per haver-me seguit amb tanta fidelitat durant tots aquests anys.

dijous, 12 de gener del 2006

El món ja no és el que era

Si el món era Déu, "Le Monde Diplomatique" era el seu profeta. El periòdic d'Ignacio Ramonet era el món en majúscules, el far de totes les esquerres que es fan i es desfan, el mausuleu insubornable, incombustible i inacabable de la retòrica periodística marxista. Com a bon deixeble de l'esquerra, el periòdic està sucumbint actualment a la lluita interna i fraticida, a una autèntica guerra freda entre Attac i "Le Monde Diplomatique" que recullen, com no, els exmaoïstes de "Liberation".
Après des mois de tensions internes, Alain Gresh a jeté l'éponge. Le rédacteur en chef du Monde diplomatique a rendu ses galons en novembre. L'un de ses proches, Dominique Vidal, a abandonné ses fonctions de rédacteur en chef adjoint. Pour les mêmes raisons.

Les deux hommes souhaitaient tenir le mensuel à l'écart des combats d'appareil et des rivalités qui agitent Attac. L'association altermondialiste phare, très liée à la direction du Monde diplomatique, est secouée par une crise interne. Son équipe dirigeante, constituée notamment de Jacques Nikonoff, président, et de Bernard Cassen, président d'honneur, est contestée pour ses méthodes, jugées autoritaires, et ses orientations.

Or, cet été, Ignacio Ramonet, directeur du Diplo, est intervenu dans la polémique en apportant son soutien à Nikonoff et à Cassen. Un soutien «à titre personnel», certes. Mais un soutien de poids. L'association a été créée, en 1998, sur une idée d'Ignacio Ramonet et à son initiative. Quant à Bernard Cassen, il est à la fois cofondateur d'Attac, dont il a été le premier président, directeur général de la société éditrice du Monde diplomatique, et journaliste au Diplo.

La démission d'Alain Gresh et de Dominique Vidal, qui restent membres de la rédaction comme journalistes de base, va-t-elle conduire à une inflexion de la ligne du Diplo ? Bernard Cassen assure que non. Ce n'est pas l'avis de tout le monde. Car le journal abrite des sensibilités politiques assez différentes, même si elles se recommandent toutes de «la gauche de la gauche». Alain Gresh et Dominique Vidal se situent dans un courant de «gauche internationaliste» qui s'oppose à une mouvance chevènementiste ou «nationale-républicaine», où l'on retrouve, avec des nuances, Bernard Cassen et le nouveau rédacteur en chef, Maurice Lemoine.

Pendant longtemps, ces sensibilités ont cohabité sans trop de heurts au sein du Monde diplomatique, Ignacio Ramonet faisant fonction de juge de paix. Mais au fil du temps, les divergences se sont creusées et ont parfois tourné à l'affrontement ouvert, par exemple sur la question de la laïcité et du voile. Le soutien apporté par Ramonet au régime cubain a également provoqué des tensions. De même, une partie de la rédaction, des lecteurs aussi trouvent que le journal manque de distance par rapport aux Farc, la rébellion colombienne qui retient Ingrid Betancourt en otage.

Cette crise à la tête de la rédaction du Monde diplomatique intervient alors que le mensuel ­ qui a multiplié les éditions à l'étranger et dont les ventes ont progressé verticalement entre 1994 et 2003 ­ perd des lecteurs depuis deux ans. La diffusion payée est passée d'un pic de 240 000 exemplaires en 2003 à 205 000 aujourd'hui.
He accedit a aquesta informació via Marta Salazar. També en parla Alain Hertoghe en el seu blog.