Les bombardements aériens au Liban ont causé, comme c’est toujours le cas en temps de guerre, des dommages et des destructions, mais ce préjudice a été extrêmement limité. Israël n’a pas "botté les fesses du Liban", ni n’a l’intention de le faire. A Beyrouth, à ce jour, l’aéroport a été frappé, comme l’ont été quelques objectifs et bâtiments stratégiques dans le quartier chiite. C’est très loin des destructions d’horreur dont on nous soûle tous les soirs sur nos écrans de télévision, et des accusations de crimes de guerre.
La situation au sud-Liban est pire à cause de la fuite prévue des civils. Mais le Hezbollah a transformé la totalité du sud-Liban en champ de bataille en rendant floue la différence entre zones militaires et civiles. L’organisation dirige également ses roquettes contre la population israélienne. Ainsi, tant au sud du Liban qu’au nord d’Israël, des civils ont été contraints de fuir.
Pourtant, parler d’une "naqba [catastrophe] libanaise", d’un désastre humanitaire de nature à susciter la révulsion de toute personne honnête, ne reflète pas la réalité. Ce n’est rien d’autre qu’une propagande de l’horreur à laquelle beaucoup, y compris de nombreux journalistes israéliens, choisissent de croire. Des analystes répètent les allégations sans vérifier les faits et donnent des leçons de morale et de philosophie sur cette seule base.
Les chiffres, bien entendu, ne disent pas tout. Même la mort d’un seul innocent est une terrible tragédie, et 50.000 réfugiés est une épouvantable horreur. Mais les statistiques ont un impact sur les relations publiques [2].
A l’heure où ces lignes sont écrites, quelque 360 Libanais ont été tués comme conséquence des opérations militaires israéliennes, environ la moitié d’entre eux sont des combattants du Hezbollah (contrairement aux statistiques libanaises). Après deux semaines de bombardements ces chiffres sont ceux d’une guerre de basse intensité. Il n’y a pas plus de "destruction du Liban", qu’il n’y a eu de "massacre de Jénine"
ADDENDA.- El secretari general adjunt de l'ONU per a Afers Humanitaris, Jan Egeland, ha denunciat en arribar a Xipre l'estratègia de Hezbollah d'amagar-se al darrere de la població civil, que ha qualificat de "covarda".
“Consistently, from the Hezbollah heartland, my message was that Hezbollah must stop this cowardly blending … among women and children,” he said. “I heard they were proud because they lost very few fighters and that it was the civilians bearing the brunt of this. I don’t think anyone should be proud of having many more children and women dead than armed men.”