Dans une démocratie, l’arbitrage final du pouvoir revient toujours au peuple. C’est donc vers lui que nous devons maintenant nous tourner pour résoudre cette crise politique. Ce n’est qu’en faisant confiance à la sagesse des Ukrainiens que nous pourrons sortir de l’impasse politique et créer le consensus national nécessaire à la progression du pays. Je ne tente pas de trouver des excuses pour justifier la tentative de créer les conditions d’un accord politique le plus large possible dans les circonstances difficiles créées par les dernières élections législatives. Il arrive fréquemment, dans les sociétés démocratiques avancées, que les résultats électoraux obligent des formations politiques opposées à gouverner ensemble. Malgré cela ces sociétés demeurent stables, prospères et figurent des modèles de bonnes gouvernances. La raison en est simple : dans chaque cas les élites politiques comprennent qu’il y a quelque chose de plus important en jeu que la recherche du pouvoir politique. Naturellement les idées et les modes d’action politiques font souvent l’objet de vigoureux débats. Mais chaque parti sait respecter les limites afin d’empêcher que la compétition politique n’endommage la vie de la démocratie. Quand ce risque se profile, ils préfèrent le compromis à la confrontation.
C’est dans cet esprit que j’ai tendu la main à Victor Ianoukovitch quand il devint clair que les tenants de la «révolution orange» seraient incapables de former une coalition majoritaire. Au cours de ce processus j’ai négocié une Déclaration d’unité nationale afin d’imposer une plate-forme d’action commune au président et au gouvernement, détaillant une série de buts cohérents et réalisables conformes aux aspirations populaires.
C’est sur la base de ce compromis historique que j’espérais consolider la transformation de notre démocratie et ouvrir la voie d’une nouvelle aire de stabilité et de progrès. Je regrette beaucoup de devoir dire que l’esprit de réconciliation et de compromis requis pour qu’un tel arrangement aboutisse n’ait pas été réciproque de la part de la coalition au pouvoir. Bien au contraire. Ses membres ont, en permanence, fait preuve de mauvaise foi et profondément mis à mal le développement politique de l’Ukraine. Au lieu de respecter l’accord de partage du pouvoir, ils se sont employés à en arracher toutes les parcelles possibles chaque fois qu’une occasion se présentait, et ce par tous les moyens. Au lieu de maintenir la compétition politique dans les limites du cadre légal ils ont piétiné la Constitution dans leur course au monopole du pouvoir. De tels agissements sont indignes de démocrates responsables. Ils reflètent des attitudes et des comportements dont le peuple ukrainien pensait qu’ils appartenaient à un passé révolu. Il semble au contraire que nous devons encore lutter fermement contre elles ; cet enjeu est d’une importance nationale capitale.
Si l’Ukraine doit être reconnue comme faisant partie intégrante de la communauté démocratique européenne, il est impératif que cette crise soit résolue selon nos principes constitutionnels.
(Josep Pla)
Adéu a Nihil Obstat | Hola a The Catalan Analyst
Després de 13 anys d'escriure en aquest bloc pràcticament sense interrumpció, avui el dono per clausurat. Això no vol dir que m'hagi jubilat de la xarxa, sinó que he passat el relleu a un altra bloc que segueix la mateixa línia del Nihil Obstat. Es tracta del bloc The Catalan Analyst i del compte de Twitter del mateix nom: @CatalanAnalyst Us recomano que els seguiu.Moltes gràcies a tots per haver-me seguit amb tanta fidelitat durant tots aquests anys.
dimecres, 4 d’abril del 2007
"Per què he dissolt el parlament ucraïnès?"
El president proeuropeu d'Ucraïna, Víktor Iúixenko, explica en un article publicat avui a "Le Figaro" i al "Financial Times" perquè a dissolt el parlament i convocat eleccions anticipades pel 27 de maig.