Sarkozy està enllestint el seu govern. Un govern que no estarà tancat i limitat al seu partit. Sembla que es confirma que Bernard Kouchner, cofundador de Metges sense Fronteres i Metges del Món, serà el nou ministre d'afers estrangers.
Le socialiste Bernard Kouchner a déjà dit oui au Quai d'Orsay. L'ancien directeur de cabinet de Kouchner et actuel président d'Emmaüs, Martin Hirsch, serait aussi en lice pour un poste de secrétaire d'État. Hubert Védrine n'en sera pas : il aurait été « trop gourmand », réclamant à la fois les Affaires européennes et le Commerce extérieur.
« Je ne m'isolerai pas, je ne m'enfermerai pas », répète Nicolas Sarkozy à plusieurs reprises. Il n'empêche, cette obstination à sacrifier « la fidélité » au nom de la « compétence et l'efficacité » fait grincer les sarkozystes les plus loyaux : « Ce n'est pas parce que l'on est fidèle que l'on est incompétent », grince l'un d'eux, ajoutant : « Souvent, ceux que l'on croit compétents sont incompétents, et en plus infidèles. » Même Patrick Devedjian, qui s'est vu comme le garde des Sceaux de Sarkozy, a ironisé, hier. « Je suis pour aller très loin dans l'ouverture, très loin, y compris jusqu'aux sarkozystes ! »
Aquesta decissió ha sentat malament al Partit Socialista que ha reaccionat, com sempre, dient que si un socialista entra en un govern de dreta anirà l'infern.
« Celui qui irait dans un gouvernement de Fillon serait avec la droite et deviendrait un ministre de droite ». Pas de demi-mesure pour François Hollande. Le premier secrétaire du PS a fustigé les personnalités du PS qui pourraient intégrer le futur gouvernement
« La morale en politique est essentielle, le débauchage, la trahison, la récupération individuelle des frustrations, je laisse cela à d'autres », a ajouté Hollande qui a déclaré avoir eu une explication avec Bernard Kouchner, annoncé au Quai d’Orsay. Pour lui, Nicolas Sarkozy « ne recule devant aucune opération pour obtenir les pleins pouvoirs ».
ADDENDA.- Un original anàlisi de Pascal Bruckner a Liberation: Sarkozy és el sexiantavuitista i Ségolène la conservadora.
Le style nerveux, dynamique de l'homme, s'il est classique dans le message, est moderne dans la forme. Rien à voir avec l'allure empesée, louis-philipparde, d'un Balladur ou d'un Giscard. Son volontarisme dément le déterminisme philosophique qu'il afficha lors de ses entretiens avec Michel Onfray à propos des prédispositions génétiques des pédophiles. Sa vie privée de père de famille recomposée, ses démêlés conjugaux et son rapport décomplexé à l'argent sont typiquement post-soixante-huitards. Une Cécilia Sarkozy eût été impensable sous de Gaulle et Pompidou, quand le féminisme était encore balbutiant. Enfin, sans Mai 68 et son esprit de générosité, jamais les Français n'auraient élu un fils d'immigré, juif et hongrois : souvenons-nous des avanies, des insultes que dut subir dans les années 50, pour cause de judéité, un Mendès-France (surnommé « Mendès, pas France» ). C'est plutôt Ségolène Royal, grande femme sage au sourire de Madone, au message évangélique « Aimons-nous les uns les autres», qui incarnerait la France d'hier, malgré sa défense de 68.
Cette trajectoire étonnante du maire de Neuilly-sur-Seine illustre un phénomène paradoxal, à savoir que depuis une trentaine d'années le conservatisme est passé peu à peu dans le camp de celle qui fait profession de le combattre : la gauche. Ce conservatisme s'énonce toujours dans le langage de la révolution, dans une rhétorique de l'anticapitalisme empruntée à la mouvance communiste. Bolchevique dans l'opposition, mais libéral au pouvoir où il privatise à tour de bras, le Parti socialiste est resté prisonnier de son surmoi gauchisant, des groupes trotskistes, altermondialistes, écologistes, dont il persiste à singer l'idéologie. Tous les partisans de l'immobilisme qui se battent uniquement pour «préserver les intérêts acquis» se doivent d'emprunter le discours du mouvement, au point que le gauchisme était devenu, avant l'irruption de Ségolène Royal sur la scène, la maladie sénile du socialisme.