Sorman retrata en poques paraules la inconsistència de la correcció política hollywoodiana:
Spielberg cédant à Mia Farrow, renonce à mettre en scène les JO de Pékin , pour ne pas cautionner la repression des démocrates chinois. Pardon, je rectifie : parce que le gouvernement Chinois est responsable des massacres au Darfour ( sic ) . Mais Pékin s'est rallié à la force miltaire de l'ONU qui se trouve au Darfour. Spielberg et Mia Farrow ont donc un (dernier ) métro de retard . Ou alors , on s'émeut plus à Hollywood sur les Africains que sur les Chinois ? Les vies n'ont pas le même poids . C'est vrai , nous n'avons aucune photo de Hu Jia en prison, aucune photo des Centres chinois de rééducation par le travail ni des dix milles exécutions par an . Sans photo , Hollywood n'éprouve aucune émotion. Mettre en relation les positions chinoises au Soudan avec la nature totalitaire du régime chinois , cela réclamerait sans doute un effort de concentration cérébral trop intense sous le soleil de Beverley Hills. Ou alors , hypothése cynique , on s'indigne pour le Darfour sans affronter directement le régime chinois : une posture mais sans risque de se voir dénier un visa pour la Chine.