Aquestes instal·lacions, cal recordar-ho, no només estan ubicades al bell mig de zones urbanes sinó que s'ha permès, quan no obligat, a instal·lar-hi al seu costat escoles, hospitals o instal·lacions civils en una mena de camuflatge amb escuts humans. El bombardeig israelià ha provocat la mort de 230 palestins, 215 dels quals eren membres dels serveis de seguretat de Hamas, entre els que destaca el cap de la policia, el cap de la unitat de seguretat i de protecció de Hamas i el governador del centre de la franja de Gaza.
Contràriament al que podria semblar escoltant els partes de la internacional mediàtica, no tot el món àrab interpreta l'acció militar israeliana com un "holocaust" sinó més aviat com una resposta explicable contra la provocació dels peons de l'Iran. El comentarista libanès, Khaled Asmar, ho diu amb una claredat inequívoca:
ADDENDA.- Portada d'avui del diari "Público". Ni un sol titular esmenta que els atacs s'han fet contra objectius polítics i militars de Hamas. Només es parla de genocidi i assassinat de palestins.
L’heure de vérité semble sonner. Israël a longtemps prévenu le Hamas que sa patience avait des limites et qu’il ne tolèrera pas les provocations quotidiennes. Mais le Hamas semble avoir un autre calcul. Les islamistes sacrifient la population pour exploiter le martyre de Gaza contre les régimes arabes modérés.
C’est en tout cas l’avis de plusieurs commentateurs des médias arabes. La télévision « Al Arabiya » passe en boucle des images insoutenables du « massacre de Gaza », mais précise que les frappes ont visé les permanences du Hamas et des forces de sécurité du ministère de l’Intérieur du gouvernement démis, responsables des tirs de roquettes sur les localités palestiniennes [=israéliennes]. Une académie de la police a été touchée de plein fouet pendant la cérémonie de promotion de nouveaux policiers, dont une grande partie a été déchiquetée par les raids israéliens. Le ministre de la Défense israélien, Ehud Barak, a précisé aujourd’hui que l’opération n’était qu’à son début, et que le temps d’éradiquer le Hamas était venu.
Les provocations palestiniennes semblent ainsi justifier l’intervention musclée de Tsahal, après plusieurs avertissements israéliens et des appels des pays arabes au Hamas le sommant [= l'appelant] à la retenue, en vain. L’opération de ce samedi, pourtant « jour de repos sacré dans le judaïsme », comme l’a rappelé la correspondante d’« Al Arabiya » à Gaza, Hanane Al-Misri, prouve que le Hamas n’a pas les moyens de faire face à la puissance militaire israélienne, et que les dirigeants du mouvement islamiste palestinien ont un autre calcul : ils cherchent à exploiter le « martyre » de Gaza pour embarrasser les régimes arabes modérés, et plus particulièrement l’Egypte.
En effet, une action concertée avec les Frères musulmans (FM) égyptiens n’est pas exclue, d’autant plus que le Guide des FM, Mohammed Mehdi Akef, vient de justifier la politique iranienne dans la région, et de critiquer le régime égyptien. Embarrassé, le Caire vient de rappeler son ambassadeur à Tel-Aviv en guise de protestation contre les raids israéliens. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Abou Al-Ghaïth, a dénoncé « le Hamas qui a tiré plus de 60 roquettes sur Israël, la veille de la visite de Tzipi Livni au Caire, pour empêcher la médiation égyptienne d’aboutir à une trêve ».
Ainsi, il apparait que le Hamas joue le jeu de l’Iran, comme l’avait fait le Hezbollah en juillet 2006 au Liban, dans l’objectif de détourner l’attention sur Gaza pour occulter d’autres événements qui se préparent. En 2006, la guerre du Liban, provoquée par le parti de Dieu, avait permis à l’Iran de gagner plusieurs mois avant que l’Occident ne traite son dossier nucléaire et n’impose des sanctions, et à la Syrie de retarder la mise en place du Tribunal international pour juger les assassins de Rafik Hariri.
Aujourd’hui, le même scénario semble se reproduire, avec, en prime, l’affaiblissement des régimes modérés. Ce qui permettrait à l’Iran de conforter ses positions, de mieux négocier son programme nucléaire et de repousser toute attaque militaire israélienne ou américaine. Rappelons que le 26 décembre, plusieurs missiles avaient été découverts au Sud-Liban, pointés vers l’Etat hébreu. Ils étaient prêts à être tirés. Les factions palestiniennes basées au Liban ont démenti toute implication. De ce fait, il pourrait s’agir d’une action concertée entre le Hezbollah et l’Iran, visant directement les négociations de paix israélo-syriennes. Le président syrien Bachar Al-Assad venait en effet de confirmer le souhait de son régime de négocier directement avec Israël, sous l’égide du parrain américain. Ce qui menacerait l’Iran et le Hezbollah. D’où la surenchère et l’escalade du Hamas et du Hezbollah visent à empêcher tout progrès du processus de paix.
Enfin, le paradoxe est de taille : autant la cause palestinienne est très lucrative pour ceux qui en font un commerce (Iran, Syrie, Hezbollah), autant le sang palestinien a peu de prix, y compris pour le Hamas.