Selon Samir Moussa, un avocat d'Addameer, "il y a eu des dizaines de cas d'exactions dans l'ensemble du territoire pendant et après la guerre. Il y a eu de graves violations des droits de l'homme et des enquêtes doivent être menées". Son ONG affirme avoir recueilli des preuves de l'exécution de dix prisonniers accusés de "collaboration" après la destruction de la prison dans laquelle ils étaient détenus lors d'un bombardement israélien début janvier.Jersualem Post:
L'un d'eux, Saleh Hajouj, aurait été exécuté devant des médecins et des patients devant l'hôpital Chifa de Gaza, où il avait été transporté après avoir été blessé dans le bombardement. "Les QG de sécurité, les prisons, les tribunaux du gouvernement ont été détruits. Le gouvernement règle donc ses comptes dans la rue", assure Samir Moussa.
Le Front populaire de libération de la Palestine a, lui, dénoncé dans un communiqué vendredi les "pratiques terroristes et répressives des services de sécurité du Hamas". Selon les témoignages, des hommes armés et masqués des services du Hamas se rendent, généralement de nuit, au domicile des personnes jugées suspectes, leur tirent dans les jambes ou les arrêtent.
L'un des prisonniers, Nuaf Atar, 25 ans, a été capturé par les parachutistes le 11 janvier. Lors de son interrogatoire avec le Shin Bet (renseignements intérieurs), Atar a raconté que le gouvernement Hamas s'était "emparé" de l'aide humanitaire permise dans la bande de Gaza par Israël et qu'il l'avait vendue, alors qu'elle est censée être distribuée gratuitement.
Il a ajouté que le Hamas lançait des roquettes sur Israël à partir d'écoles de Gaza, sachant que l'aviation israélienne ne bombarde pas ce genre de bâtiment.
Les Palestiniens qui ont refusé que leur terre ou leur domicile soit utilisé par le Hamas se sont fait tirer dans les jambes, d'après Atar.
Raji Abed Rabo, 22 ans, a raconté au Shin Bet qu'un grand bunker était caché sous l'hôpital Shifa à Gaza et qu'il avait servi de cachette aux dirigeants du Hamas pendant l'offensive israélienne.
Durant son interrogatoire, Hamad Zalah, 29 ans, a révélé qu'il avait été torturé par le Hamas dans un quartier général de Jabalya pour son affiliation au Fatah. Il a été fouetté et battu avec des cordes électriques.