Depuis deux ans, en effet, les entreprises et les banques américaines ont très peu investi : il s’est ainsi accumulé aux Etats-Unis une masse gigantesque de capitaux à l’affût d’innovations. Ces innovations existent et n’attendent que d’être transformées en produits de consommation de masse. Une reprise de l’investissement d’autant plus probable qu’Obama n’est plus en mesure d’augmenter les impôts ni de généraliser l’assurance maladie : ce qui est regrettable pour les partisans de la justice sociale mais lève les incertitudes qui paralysaient les entreprises. Par ailleurs, la Banque centrale des Etats-Unis s’est engagée pour longtemps, à maintenir un Dollar abondant, à des taux bas.
On pariera donc sur quelques percées probables : la production massive de gaz aux Etats-Unis par l’extraction du gaz des schistes réduira les prix de l’énergie ; la médecine du génome, à terme, remplacera les thérapies anciennes ; des organismes génétiquement modifiés seront commercialisés en masse, adaptables à tous les climats ; la nanotechnologie appliquée à l’industrie conduira à une ré-industrialisation des Etats-Unis (avec la nanotechnologie, le coût de la main-d’œuvre devient marginal) ; de nouveaux objets nomades fusionneront toutes les formes de la communication, de la téléphonie à la télévision. Autant de produits et services qui existent à l’état expérimental et n’attendent que d’être exploités : leur fabrication et leur consommation seront nécessairement mondialisées, ce qui confirmera le rôle moteur de l’économie américaine: les pays émergents greffés sur le marché mondial en tireront avantage.
Ce rebond américain ne profitera pas à tous. En dehors des Etats-Unis, les pays absents du marché mondial (Proche-Orient, Afrique) souffriront d’être marginalisés. Parmi les économies européennes, celles qui n’ont pas d’avantage comparatif, pas de spécialisation, resteront enlisées: seule une résurrection de l’esprit d’entreprise pourrait les extraire de l’endettement. Aux Etats-Unis même, le rebond ne suffira pas à éliminer les poches de pauvreté et de chômage que la crise a révélées plus que suscitées. La croissance fondée sur l’innovation réduit l’accès au marché du travail pour les candidats non spécialisés : ils sont pris en étau entre les immigrants non qualifiés et les diplômés. Le nouveau défi américain est celui de l’éducation plus que celui de la croissance.
(Josep Pla)
Adéu a Nihil Obstat | Hola a The Catalan Analyst
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dimarts, 21 de desembre del 2010
El 2011 serà un mal any pels anticapitalistes
L'any de la represa americana