Pour avoir moi-même passé quelques années dans un cabinet ministériel, j'en retins que les gouvernants ne savaient rien de plus que n'importe quel observateur bien informé mais, j'en conviens, ils le savaient cinq minutes plus tôt. Avec internet, ces cinq minutes ont disparu.
J'ajouterai, toujours sur la base de ma brève expérience, que les diplomates ne sont pas nécessairement des sources fiables: ils ne sont pas tous perspicaces et surtout, il leur faut ne pas déplaire aux gouvernants qui les ont nommés. Ainsi, bien des diplomates vont-ils refléter dans leurs analyses ce que l'on attend d'eux plus que ce qu'ils constatent sur place. Il y eut dans les annales françaises, un ambassadeur à Belgrade qui nia jusqu'à la dernière seconde avant la guerre civile qu'il y eut le moindre désaccord entre Serbes, Croates et autres Bosniaques ( "si la Yougoslavie explose , me dit-il en 1990 , ce sera de rire"). Ce diplomate disait ce que le Président Mitterrand voulait alors entendre. Autre grand écart pour les diplomates en place: comment ne pas être en contradiction avec les reportages et éditoriaux que lisent les chefs d'Etat? Il est périlleux pour un diplomate français de contredire Le Monde et pour un américain de s'écarter du New York Yimes.
(Josep Pla)
Adéu a Nihil Obstat | Hola a The Catalan Analyst
Després de 13 anys d'escriure en aquest bloc pràcticament sense interrumpció, avui el dono per clausurat. Això no vol dir que m'hagi jubilat de la xarxa, sinó que he passat el relleu a un altra bloc que segueix la mateixa línia del Nihil Obstat. Es tracta del bloc The Catalan Analyst i del compte de Twitter del mateix nom: @CatalanAnalyst Us recomano que els seguiu.Moltes gràcies a tots per haver-me seguit amb tanta fidelitat durant tots aquests anys.
dimecres, 1 de desembre del 2010
Les fonts inconsistents de Wikileaks
Guy Sorman: