Les eleccions a Egipte ha sigut, certament, una farsa. Però seria equivocat creure que no han servit de res. Sí, de moment han servit per mantenir en el poder l'autòcrata Hosni Mubarak, però han obert una escletxa de crítica, un espai de llibertat.
Si Mubarak ha acceptat aquest primer i petit pas cap a la democratització ha estat, en bona part, per les pressions dels Estats Units. Un primer pas al que seguiran aviat les eleccions legislatives. Unes eleccions que enfrontaran obertament el PND, el partit governamental, amb les candidatures avalades pels Germans Musulmans, partidaris d'un règim islàmic. Un informe de l'European Strategic Intelligence and Security Center, que podeu llegir aquí (en pdf), conclou:
En guise de conclusion, à l’heure où l’opposition descend dans la rue pour protester contre les résultats, soulignons que ces élections auront au moins eu le mérite de préparer l’Egypte à la critique du pouvoir et au débat contradictoire. Certes, Moubarak n’aurait peut-être pas été réélu, du moins avec un tel score, si le scrutin avait été totalement libre et ouvert. Certes, l’attitude de la commission électorale est contestable. Mais, pour la première fois, les partis d’opposition - avec le mouvement Kefaya (« çà suffit ») en tête - et la presse ont pu critiquer ouvertement le gouvernement et l’autoritarisme du régime de Moubarak. Il reste maintenant à espérer ce que ce léger souffle de démocratie perdure.Si les Frères musulmans ont, en définitive, décidé de faire ‘’profil bas’’ lors de ces élections présidentielles, il est d’ores et déjà certain qu’il n’en sera pas de même lors de la campagne législative de novembre prochain. Malgré les promesses des autorités gouvernementales d’organiser le futur scrutin de façon transparente, le mouvement islamique cherchera inévitablement à renforcer sa présence au sein de l’Assemblée parlementaire: «Nous sommes en train de nous préparer pour les élections parlementaires avec toutes nos forces »16 a déclaré à l’AFP le guide suprême Mohammed Mehdi Akef. En effet, seuls les partis ayant obtenu au moins 25 sièges (+/- 5% de l’Assemblée) lors de cette élection pourront présenter un candidat à la prochaine élection présidentielle. Il reste maintenant à savoir comment les Frères musulmans vont s’organiser si les réformes démocratiques tant attendues se mettent finalement en place en Egypte. Dans l’éventualité où le mouvement est légalisé et reconnu comme parti politique, il risque d’être confronté à la dure tâche de faire cohabiter "prédication" et engagement politique au sein d’une même structure. Dès lors, une scission entre la tendance conservatrice et la tendance libérale pourrait conduire à la constitution de deux groupes : un parti politique, qui jouerait le jeu démocratique, et l’autre, centré sur la da’wa.Aquest podria ser un desenllaç. Un altra podria ser la repetició del que va passar a Algèria. És a dir, que l'evolució democràtica controlada per la nomenklatura del règim acabés amb un cop d'estat davant la victòria dels fonamentalistes islàmics, endegant un llarg i tràgic període de terrorisme i repressió.
Es repetirà la història? Les eleccions democràtiques en aquests països porten irremissiblement cap a la dictadura teocràtica? La lliçó d'Algèria ha estat molt dura pels demòcrates, però també i especialment pels islamistes.