Però no atribuir el 100% de la responsabilitat al model europeu no vol dir que el model no hi tingui res a veure. Us recomano alguns articles i anotacions que m'han semblat interessants o suggerents.
Les émeutes de Clichy-sous-Bois, depuis le 27 octobre, bientôt étendues à d'autres villes du département mettent en lumière quatre traits accusés de notre société. Dans leur exaspération mutuelle, ils nous incitent à nous interroger sur l'état présent du modèle français qui dérive allègrement vers la barbarie, c'est-à-dire la régression intellectuelle et sociale. Sa spécificité tient à la conjonction de la banalisation de la violence, de la trahison de la langue, du renoncement de l'Etat et de la démission des élites responsables. (Jean-Fraçois Mattei)Ludovic Monnerat va més enllà de França:
En portant un regard à la fois extérieur et analytique sur ces violences, et surtout les zones dans lesquelles elles prennent place, je suis amené à constater qu’une bonne partie des grandes villes européennes comprennent non seulement des secteurs semi-permissifs, dans lesquelles les forces de sécurité n’ont qu’une présence intermittente, mais également des secteurs carrément non permissifs, où leur venue est en soi un casus belli. Si le désoeuvrement et la vengeance semblent les facteurs déclencheurs des émeutes en banlieue parisienne, le transfert presque total de l’autorité à des leaders communautaires et/ou spirituels – « les grands frères » et « les barbus » – est la cause déterminante de ces réactions violentes. Les sociétés européennes ont laissé s’établir et enfler des poches hostiles qui maintenant les défient.
Reconnaître la présence d’un ennemi intérieur est une prise de conscience importante, et je suppose que les images de violences diffusées par les chaînes TV françaises depuis une semaine vont y concourir. Mais le phénomène ne s’arrête pas là : le plus important consiste à voir qu’un tel processus se produit parallèlement en bien d’autres lieux du continent. Nous vivons à une époque où chaque société tend à refléter, comme un fragment d’hologramme, les luttes majeures de la planète. Quand les jeunes de Seine-Saint-Denis se mettent à utiliser Internet pour communiquer entre groupes, proposer des renforts et coordonner des actions, ils ne font que reproduire des comportements rendus possibles par la technologie et acceptables par l’idéologie. L’une comme l’autre se répandent sans difficulté à travers les frontières. L’espace est transformé, éclaté par la mise en réseau des haines, des croyances et des connaissances.
Acabo per avui amb unes paraules del col·lega Alain Hertoghe:
En réalité, le véritable mépris à l'égard des jeunes de banlieues consiste à toujours trouver des excuses à une minorité de sales gamins et de délinquants, alors que la grande majorité d'entre eux étudie et travaille dans des conditions ô combien précaires. Comment en est-on arrivé à considérer d'avance, comme dans le drame de Clichy-sous-Bois, que si un malheur s'abat sur des jeunes fuyant la police, c'est la faute de cette dernière ? Par quelle curieuse interprétation de la loi certains citoyens français ne devraient-ils pas obtempérer aux injonctions des forces de l'ordre ?
Le plus choquant n'est pas d'utiliser les expressions "on va nettoyer au Kärcher" ou "vous débarrasser de cette bande de racaille", comme l'a fait le ministre de l'intérieur lors de visites dans des quartiers difficiles. Non, le plus grave, en 2005, c'est que cela ne soit pas encore fait et que le même droit à la sécurité ne soit pas garanti à tous, y compris dans les banlieues pauvres.