Adéu a Nihil Obstat | Hola a The Catalan Analyst

Després de 13 anys d'escriure en aquest bloc pràcticament sense interrumpció, avui el dono per clausurat. Això no vol dir que m'hagi jubilat de la xarxa, sinó que he passat el relleu a un altra bloc que segueix la mateixa línia del Nihil Obstat. Es tracta del bloc The Catalan Analyst i del compte de Twitter del mateix nom: @CatalanAnalyst Us recomano que els seguiu.

Moltes gràcies a tots per haver-me seguit amb tanta fidelitat durant tots aquests anys.

dimarts, 8 de novembre del 2005

Reflexions sobre la guerra civil a Europa

Ludovic Monnerat sintetitza clarament i sense embuts el problema. Em permeto la llibertat de publicar íntegrament la seva anotació.
Pris dans le courant incessant de l’actualité, les comptes-rendus des différentes violences commises en région parisienne peuvent prendre l’aspect d’une anomalie. Il est tentant de n’y voir que des échauffourées passagères, de se persuader que la raison reprendra le dessus, que les éléments modérateurs des quartiers dits sensibles parviendront à calmer les « jeunes » et revenir à une normalité rassurante. Peut-être d’ailleurs en sera-t-il ainsi ; de toute manière, il est souvent difficile de cerner tout de suite comment certains événements, par l’enchaînement qu’ils occasionnent, font office de charnière et révèlent brutalement ce qui se préparait depuis longtemps.

Une analyse dépassionnée m’amène à penser que ces affrontements sont les signes avant-coureurs d’un conflit inévitable. La France compte aujourd’hui des dizaines de milliers de jeunes hommes d’origine extraeuropéenne qui, pour différentes raisons, sont en rupture totale avec la société qui les a accueillis. Ils ont développé une mentalité d’enfants-soldats et sont devenus des combattants opportunistes, des ennemis pour le pays dans lequel ils vivent. Ils ont conquis au fil des ans leur territoire et n’y tolèrent aucune autre autorité que celle des aînés, des trafiquants et des religieux. Ils sont constitués en bandes armées qui n’hésitent pas, avec l’élan donné par le nombre et l’adrénaline, à s’attaquer directement aux forces de sécurité, considérées comme des bandes rivales, et aux symboles de l’Etat français.

La grande question est donc celle-ci : est-il possible de ramener ces individus shootés à l'irrespect dans un chemin légal, dans une existence respectueuse des lois en vigueur ? Pour une partie d’entre eux, sans aucun doute ; pour tous, certainement pas. La voie de la résistance armée, via le terrorisme ou le crime organisé, est celle qu’ils choisiront – indépendamment de tout ce que l’Etat peut faire pour eux. Et ils seront d’autant plus nombreux à le faire que cette existence apparaîtra gratifiante, étanchera leur soif de repères, satisfera leur besoin de reconnaissance. Les guerriers perpétuels sont l’un des symptômes des Etats effondrés, des sociétés en situation d’échec. C’est un diagnostic révélateur des cités européennes que de les voir apparaître.

Sommes-nous donc l’aube d’une guerre ? Je ne vois aucun argument me permettant de répondre par la négative. Ce continent connaîtra bientôt un conflit dont il sortira transformé, une guerre que les flux migratoires, la déliquescence de l’autorité, le relativisme moral et la concurrence des cultures rendent à mon sens inévitable, un affrontement qui a déjà commencé. Ce sera une guerre différente, à la fois subversive et symbolique, déclarée et décentralisée, intermittente et intense, qui verra le chaos et l’intégrisme s’allier pour combattre la normalité. Une intifada communautaire et générationnelle, une succession d’affrontements ponctuels et épidermiques, greffés sur le lent corps-à-corps des identités. Une alternance de séismes assez intenses pour blesser profondément et assez espacés pour faire douter de leurs prochaines occurrences.

Il s’agit désormais de savoir si nous serons capables de mener ce conflit avant tout dans nos têtes, ce qu’il est encore temps de faire, ou si nous le subirons essentiellement dans notre chair. En étant bien conscient qu’il faut être prêt à l’un comme à l’autre.
ADDENDA.- Johan Norberg escriu sobre "la mort del model social francès". Ho fa en suec a l'Expressen. Penjo un abstract de l'article fet pel mateix Norberg:
In Expressen today I write about why the riots in France, now in their 12th night, is the end of the "European social model" (in Swedish). A stagnating economy, labour market regulations and welfare dependency have created enclaves of mass unemployment and hopelessness in French cities, that hurt they young and the immigrants the most. When they don´t see how good behaviour, education and hard work can give them a better future, they have nothing to lose from isolating themselves from such a society - and attacking it. The question is not why this is happening in France, the question is when it will happen in more European countries.
ADDENDA.- Un article interessant del l'excomissari de policia francès i exresponsable de "ciutats i barris" de la Direcció central d'investigació general, Lucienne Bui Trong.
En resum, la incapacitat del model social europeu per un cantó i l'expansió de l'islamisme radical per l'altra, albiren nous temps difícils per a la vella Europa.