(AFP) - Le général Michael Hayden, nouveau directeur de la CIA, s'est forgé à l'espionnage dans les méandres de la guerre froide, avant de mettre son expérience du renseignement au service de la lutte contre le terrorisme, dans un monde transformé par le 11 septembre 2001.
Jusqu'à présent bras droit du directeur national du renseignement, John Negroponte, Michael Hayden, 61 ans, a dirigé entre 1999 et 2005 la NSA, l'Agence pour la sécurité nationale, l'une des principales agences américaines de renseignement avec la CIA.
Au sein de cette agence très secrète, chargée du renseignement électronique, via le décryptage de signaux électromagnétiques, les écoutes téléphoniques et la lecture de courriels, le général Hayden a notamment supervisé un programme d'écoutes extrajudiciaires très controversé.
Plusieurs parlementaires avaient promis un processus de confirmation difficile devant le Sénat, mais le choix du président George W. Bush a été confirmé vendredi par 78 voix contre 15.
Malgré ses six ans à la tête de la NSA, puis son poste de numéro deux de M. Negroponte, qui coiffe l'ensemble des services d'espionnage américains, le général Hayden est avant tout un militaire de carrière devenu expert en renseignement.
Bardé de décorations, portant lunettes et le crÔne dégarni, le général Michael Hayden est né le 17 mars 1945 dans un milieu modeste de Pittsburgh (Pennsylvanie, est). Il est entré dans l'armée en 1969, après avoir obtenu un diplôme d'histoire de l'université Duquesne de Pittsburgh.
Il a fait ses premières armes dans l'espionnage au début des années 1980 en Bulgarie, derrière le rideau de fer, comme attaché à l'ambassade des Etats-Unis à Sofia. Il a également été basé en Corée du Sud et occupé de hautes fonctions au Pentagone.
"Le général Hayden est un patriote et un serviteur dévoué aux intérêts du public, dont la vaste expérience, le dévouement, le savoir-faire font la personne appropriée pour diriger la CIA à ce moment crucial", a déclaré vendredi le président Bush dans un communiqué.
Evoquant cette nomination, le New York Times a souligné que "le pedigree du général Hayden, même s'il n'a pas été étroitement associé au secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, pourrait renforcer les craintes au sein de la CIA que le Pentagone veuille marcher sur ses plates-bandes".
Le général Hayden remplace Porter Goss, qui a démissionné au début du mois, et dont les méthodes très politisées avaient provoqué une hémorragie de cadres supérieurs au sein de l'agence.
Le nouveau directeur aura la lourde tÔche de redresser l'image de la célèbre Central Intelligence Agency, sérieusement entamée par son incapacité à prévenir les attentats meurtriers du 11 septembre 2001 et à déterminer qu'il n'y avait pas d'armes de destruction massive en Irak.
Lors de son audition la semaine dernière devant la commission du Renseignement du Sénat, Michael Hayden avait promis de tirer les erreurs du passé, et de "parler vrai au pouvoir" en donnant aux dirigeants la meilleure analyse possible, même si ce n'est pas celle qu'ils veulent entendre.
(Josep Pla)
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