En apparence, les grands principes ont été sauvegardés : économie privée, services publics financés par des impôts élevés, négociation syndicale, Etat modeste. Mais derrière cette façade, toujours social-démocrate (le Parti est revenu au pouvoir dès 1993 et le garde), les modes de gestion du modèle suédois ont été bouleversés : vues de France , certains apparaissent plus que libéraux, ultra-libéraux même. Ainsi, le statut de la fonction publique a-t-il été supprimé et remplacé par des conventions collectives de droit privé. Ainsi les services publics de santé, administrés au niveau local par les municipalités et les comtés, sont-ils – après appel à la concurrence – gérés par des entreprises privées. Plus étonnant encore, la Suède est le seul pays au monde où est appliqué le chèque-éducation, une recommandation de Milton Friedman : chaque famille qui le demande peut scolariser ses enfants dans une école privée, sans payer, grâce à un chèque-éducation remis par les autorités locales. Environ 10% des Suédois y recourent, ce qui a conduit à la fermeture de quelques écoles publiques et au licenciement de leurs professeurs. Donc, selon que l’on regarde le modèle suédois sous l’angle des principes, ou de la gestion, il apparaît social-démocrate ou libéral.
En la meva anotació del 21 de juliol del 2005, "Suècia després del model suec", es recull un enllaç al treball amb el mateix títol de l'economista Mauricio Rojas que amplia les dades sobre aquesta transformació.