En aquest llibre, Bruckner denunciava la tendència al "mea culpa" de la intel·lectualitat europea per faltes que els ciutadans actuals no havien comès, com l'esclavatge o la violència del colonialisme. L'escriptor francès denunciava aquest complexe de "pecat original" que ens obligaria constantment a estar penedits per les culpes dels nostres avantpassats, com si les responsabilitats fóssin hereditàries. Ara, 23 anys després de la seva publicació, Pascal Bruckner repren amb "La Tyrannie de la pénitence, essai sur le masochisme occidental" la seva crítica a l'obssessió pels "crims d'Occident" i del maoquisme occidental, una actitud que resulta especialment perilllosa perquè engendra una tendència a la denegació de la tradició liberal europea i a l'universalisme de la Il·lustració.
Pour Bruckner, les élites européennes n'ont tout simplement plus le courage d'assumer leurs héritages politiques et moraux. Notamment face à la pression venue d'un monde musulman dont les autorités appellent régulièrement les Occidentaux à l'autocritique, mais restent muettes sur les violences engendrées au nom de l'islam, par exemple la colonisation du monde berbère par le fer et le feu, ou encore cet esclavage négrier, qui précéda celui des Européens, et continua après eux : il ne fut aboli en Mauritanie qu'en 1980 !
Un authentique échange ne peut se développer, rappelle Bruckner, sans une capacité d'autocritique mutuelle .«Ce processus de remise en cause reste à accomplir pour l'islam, habité par la certitude d'être la dernière religion révélée, donc la seule authentique, disposant du Livre directement dicté par Dieu à son prophète. Il ne se veut pas légataire des confessions antérieures, mais un successeur qui les invalide à jamais. Le jour où ses plus hautes autorités reconnaîtront le caractère conquérant et agressif de leur foi, demanderont pardon pour les guerres saintes commises au nom du Coran, les infamies perpétrées à l'égard des infidèles, des apostats, des mécréants et des femmes, s'excuseront pour les attentats terroristes qui profanent le nom de Dieu, sera un jour de progrès et contribuera à dissiper la suspicion légitime de nombreux peuples vis-à-vis de ce monothéisme sacrificiel ».