Per aquesta raó, la política iraquiana de l’administració Bush, després de la seva ràpida victòria militar del 2003, ha estat marcada per la incoherència entre la grandiositat dels objectius –sentar les bases per a la implantació de la democràcia liberal al Pròxim Orient- i la limitació dels efectius per aconseguir-los. Una limitació que, en últma instància, obeïa al rebuig electoralista de desplegar un nombre suficient de soldats sobre el terreny. És a dir, a una manca de determinació i inconseqüència en funció de les enquestes d’opinió i de la rivalitat entre neocons i realistes al si de l’adminsitració Bush.
Paradoxalment, la derrota electoral republicana podria facilitar un « canvi » que superés aquestes incoherències. Però no un « canvi » com el que la superficialitat de la internacional mediàtica intenta fer creure, és a dir, que el derrocament de Saddam va ser un error i que el cal és sortir cames ajudeu-me de l’Iraq, sinó de resituar la presència militar nord-americana en aquell país en funció dels interessos nacionals dels EUA en el context general de la lluita internacional contra l’islamisme.
Tot i que és massa aviat per dir-ho, els canvia podrien anar en la direcció propugnada des de fa temps per Daniel Pipes.
Si la coalition avait nourri des espoirs plus modestes, se contentant d’un gouvernement et d’une économie convenables puis d’un progrès beaucoup plus lent vers la démocratie, l’avance réalisée par l’Irak ces quatre dernières années serait plus apparente. Les forces d’occupation auraient dû parrainer un homme fort favorable à la démocratie, afin d’apporter la sécurité dans le pays et de progresser enfin vers un processus politique ouvert. Cette démarche aurait eu l’avantage de maintenir les islamistes loin du pouvoir au moment où leur popularité et leur attrait électoral arrivaient à leur apogée.
Le message fondamental de la coalition aux Irakiens aurait dû être le suivant: «Vous êtes des adultes – votre pays vous appartient à nouveau, bonne chance.» Puis des capitaux de lancement auraient dû être transférés et des troupes de la coalition stationnées dans les déserts avec une mission clairement définie, à savoir protéger les frontières irakiennes internationales, assurer l’exportation du pétrole et du gaz, rechercher Saddam Hussein et ses partisans et prévenir des atrocités à grande échelle.
Ces souhaits au conditionnel restent valables à l’approche de l’année 2007. L’administration peut encore cadrer le débat en fonction des intérêts américains et non plus des intérêts irakiens. Elle peut comparer l’Irak actuel avec celui du modèle totalitaire d’avant son intervention, plutôt qu’avec un idéal potentiel. Elle peut se distancer du sort de l’Irak en rappelant au monde que c’est aux Irakiens de forger leur destinée.