À la lecture de votre ouvrage, "Le Ciel m'attendra..." , on a l'impression qu'en tant que femme, avant l'attentat, vous vous sentiez totalement à l'abri des attaques. Pensiez-vous vraiment qu'une femme, même journaliste, ne pouvait pas être une cible?
May Chidiac : Je le croyais, oui. Même quand on évoque la guerre civile au Liban, bien que beaucoup de femmes soient tombées sous les obus, jamais aucune n'avait été touchée personnellement aussi violemment. À aucun moment, je n'ai cru quelqu'un capable de placer des explosifs sous le siège de ma voiture. À travers moi, mes agresseurs ont voulu faire passer un message au pays : c'est le Liban tout entier qu'ils ont voulu faire taire.
L'entrevista la publica "Le Figaro. Madame".