Adéu a Nihil Obstat | Hola a The Catalan Analyst

Després de 13 anys d'escriure en aquest bloc pràcticament sense interrumpció, avui el dono per clausurat. Això no vol dir que m'hagi jubilat de la xarxa, sinó que he passat el relleu a un altra bloc que segueix la mateixa línia del Nihil Obstat. Es tracta del bloc The Catalan Analyst i del compte de Twitter del mateix nom: @CatalanAnalyst Us recomano que els seguiu.

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divendres, 9 de març del 2007

La decepció Sarkozy o a França no hi ha vida fora de l’Estat

Abans de l’inici de la precampanya electoral, Nicolas Sarkozy resultava francament atractiu. Era una novetat en el panorama polític francès per les seves preses de posició liberals i proamericanes. Però a mesura que es va acostant la cita electoral, Sarkozy ha anat capgirant la seva imatge fins a fer-la, en paraules de Sorman, indistingible de la Jacques Chirac o Valery Giscard d’Esteig. Decididament, a França no hi ha vida fora de l’Estat.

Ce qui, en définitive, caractérise Sarkozy, mais aussi tous ses concurrents, c’est la foi en l’Etat, le culte de l’Etat. À toutes les questions qui lui sont posées au cours de la campagne, Sarkozy, à chaque fois, répond que l’Etat s’en occupera. Sans doute, cette passion de l’Etat répond-elle à la tradition française, à l’attente des électeurs ; ceux qui espéraient un discours plus fondé sur la responsabilité personnelle, sur la société civile ou sur les mécanismes du marché en sont déçus.

À aucun moment, Sarkozy n’a envisagé que l’Etat pouvait ne pas résoudre les problèmes mais qu’au contraire, l’Etat était le problème. Il ne s’interroge pas trop sur le déficit public, l’échec des interventions économiques de l’Etat (lui-même fut très interventionniste lorsqu’il était ministre des Finances) et la stagnation française. Sarkozy, ce n’est pas Reagan, ni Thatcher, ni même Blair. Mais comment le serait-il ? Homme politique depuis l’âge de vingt ans, n’ayant jamais vécu hors de l’Etat – comme Jacques Chirac – comment n’idéaliserait-il pas l’Etat qu’il souhaite conquérir et, comme tous ses prédécesseurs, servir et asservir ? On observera que Sarkozy n’envisage pas de réduire les pouvoirs du Président de la République qui sont déjà gigantesques, sans équivalent dans aucune démocratie ; bien au contraire, il souhaite diminuer le rôle du Premier ministre et concentrer plus de pouvoirs encore dans ses mains.

Si Sarkozy est élu, l’Etat français restera donc immuable ; mais la société française changera plus vite que l’Etat. Cette élection illustre une déconnexion croissante entre la France et ses politiciens ; il est significatif que les Français les plus jeunes sont aussi les plus hostiles à ce régime que le regretté François Revel appelait la « monarchie élective ».