Adéu a Nihil Obstat | Hola a The Catalan Analyst

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dimecres, 10 d’octubre del 2007

Birmània, la insurrecció silenciosa

Contràriament al que podria semblar, l'ínsurrecció democràtica contra la junta militar birmana no ha fracassat. Pel contrari, aquesta ha adoptat una altra forma, molt oriental, que Raphaël Liogier, director de l'Observatori de les religions de França, ha definit com la insurrecció silenciosa.

Soulignons d’ailleurs que pour une fois, les bouddhistes du monde entier ont participé à cet encerclement, renouant avec leur grande tradition critique. La solidarité des bouddhistes s’est d’abord exprimée en Asie même, puisque le dalaï-lama et nombre d’autres personnalités appartenant aux écoles les plus variées se sont engagés derrière les moines birmans, mais elle s’est aussi exprimée - et là c’est un événement ! - entre les bouddhistes occidentaux et asiatiques. La cause tibétaine a échoué en plusieurs décennies à faire ce que la cause birmane vient de réussir en quelques semaines : polariser les consciences des bouddhistes, toutes écoles confondues, derrière une «cause». Chez nous, l’Union des bouddhistes de France (UBF) a condamné le comportement de la junte, de même que l’Université bouddhique européenne (UBE) et la plupart des associations d’habitude plus réservées, comme si soudain le bouddhisme occidental avait changé, sortant des brumes narcissiques qui l’ont pendant près de trente ans confiné à l’individualisme méditatif au détriment de tout engagement social. Et c’est bien de ce soutien, patient et continu, dont les moines birmans ont besoin à l’extérieur, comme ils ont besoin à l’intérieur de se concentrer sur la nouvelle phase de lutte, plus essentielle et moins bruyante, qui peut conduire à la chute du régime ou à de vraies négociations.
La junte sait pertinemment, contrairement à nombre d’observateurs occidentaux qui ne considèrent que le nombre de manifestants dans les rues, que la partie n’est pas gagnée parce que les moines sont confinés dans leur quartier. Bien au contraire, car la guerre civile pourrait se poursuivre en silence, par le refus des offrandes venant des militaires et de leurs familles, par exemple. Les militaires de base ont une famille qui est en général proche des moines de base, une famille dont ils ne peuvent pas se passer dans le contexte de la culture birmane, et qui, dans ce cas, pourrait faire pression, voire rejeter le fils, le cousin, le mari, le neveu militaire, tenu pour responsable de cette condamnation religieuse à errer dans le «samsara», le monde de la souffrance, en raison d’un cruel manque de ces mérites qui sont obtenus contre les offrandes faites au Sangha.
Dans cette situation de désarroi, l’assise de l’armée se trouverait dangereusement ébranlée, ce qui est déjà le cas comme nous l’apprend le témoignage recueilli hier d’un jeune religieux récemment relâché, dans lequel celui-ci raconte que lors de sa détention, certains militaires venaient implorer discrètement le pardon des moines qui venaient d’être battus.


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