Adéu a Nihil Obstat | Hola a The Catalan Analyst

Després de 13 anys d'escriure en aquest bloc pràcticament sense interrumpció, avui el dono per clausurat. Això no vol dir que m'hagi jubilat de la xarxa, sinó que he passat el relleu a un altra bloc que segueix la mateixa línia del Nihil Obstat. Es tracta del bloc The Catalan Analyst i del compte de Twitter del mateix nom: @CatalanAnalyst Us recomano que els seguiu.

Moltes gràcies a tots per haver-me seguit amb tanta fidelitat durant tots aquests anys.

dimecres, 13 de febrer del 2008

Obama, el candidat del penediment blanc

L’investigador de qüestions racials de la Universitat californiana de Stanford i autor del llibre “Un home presoner. Per què ens sentim atrets per Obama i per què no pot guanyar”, el mestís Shelby Steele, explica el “fenòmen” Obama en una entrevista concedida al rotatiu francès Liberation, gens sospitós d’incorreció política.

Pensez-vous toujours qu’il perdra en dépit de ses bons scores répétés dans les primaires ?

Je crois toujours, pour l’heure, qu’il ne peut pas devenir président des Etats-Unis. A moins qu’il dévoile réellement qui il est, quelle est son idéologie, mais il n’a pas encore commencé à le faire. On ignore presque tout de lui. Il ne dit pas dans quelles circonstances il déclenchera une intervention militaire. Que pense-t-il de la doctrine de la guerre préventive ? De la discrimination positive ?

N’est-il pas aussi perçu comme une sorte de rédempteur pour le passé raciste et les erreurs de la guerre d’Irak ?

En disant qu’il ne peut pas gagner, je sous-estime peut-être la profondeur de cette aspiration qui peut au final lui apporter la victoire. Mais ce sera une victoire née de ce profond désir de rédemption des Blancs qui n’effacera pas le passé raciste ni les controverses de la guerre d’Irak. Il y aura juste un Noir à la Maison Blanche et rien ne changera vraiment. Quand Carl Stokes a été le premier maire noir élu d’une grande ville [Cleveland en 1967, ndlr], tout le monde disait que ça bouleverserait toute la culture américaine. En réalité, c’était juste un maire noir et c’est tout. La race n’a pas d’importance. Ce qui importe, c’est qui vous êtes, en quoi vous croyez, pas la couleur de votre peau.

Mais Obama ne se présente pas comme un candidat noir…

Si. Et il trompe les gens sur ce point. Il dit qu’il transcende la question raciale et que c’est la raison pour laquelle il faut voter pour lui. Mais par le simple fait d’énoncer cela, il démontre que toute sa campagne est précisément axée sur la question raciale. Quand il dit «qu’il ne voit pas une Amérique noire et une Amérique blanche, mais des Américains», c’est délibérément le message inverse qu’il veut faire passer. Si Barack Obama n’était pas noir, on ne connaîtrait probablement même pas son nom… Il propose une convergence entre sa peau noire et la présidence, et ses supporteurs applaudissent car ils pensent que cette convergence sera rédemptrice pour les Etats-Unis, qu’il blanchira l’Amérique de son pire péché : le racisme. C’est ça qu’il vend aux Américains, sa peau noire, pas son programme économique.

Comment la communauté noire le considère-t-elle ?

Les Blancs sont l’électorat naturel de Barack Obama. Les Noirs ont été ambivalents à son égard dès le début. Pourtant, dès que Barack Obama a pu démontrer qu’il emportait les voix des Blancs en grand nombre, et donc qu’il était capable d’arriver au pouvoir, les Noirs se sont rangés à ses côtés. C’est ce qui s’est passé en Caroline du Sud. Et c’est ça l’ironie : Il a fallu que Barack Obama gagne les voix blanches pour emporter les voix noires. Il n’a commencé à avoir ces voix noires qu’après avoir emporté le vote blanc lors de la primaire en Iowa.