Irlanda, després de França i Holanda, ha tornat a posar sobre la taula que Europa no existeix. Tot i els esforços de buròcrates i federalistes per edificar un continent unit a la seva imatge i semblança, Europa continua sent un entelequia, un inconvenient més que un avantatge, per a molts ciutadans europeus. El president txec,
Vaclav Klaus, ho ha expressat molt gràficament:
"Laissons les gens qui vivent sur le continent européen être tchèques, polonais, italiens, danois... et ne faisons pas d’eux des Européens. C’est un projet erroné. La différence entre le Tchèque, le Polonais, l’Italien, le Danois et l’Européen est la même qu’entre la langue tchèque, polonaise, italienne et danoise et l’esperanto. L’européisme est l’esperanto : une langue artificielle, morte".
(…)
"Les résultats constituent, espérons-le, un message clair pour tous. C'est une victoire de la liberté et de la raison sur des projets élitistes artificiels et sur la bureaucratie européenne. Le projet de traité de Lisbonne s'est achevé aujourd'hui avec la décision des électeurs irlandais et sa ratification ne peut continuer".
El projecte europeu té dues ànimes: la liberal i la imperial, segons recorda
Sorman:
Depuis l’origine s’affrontent deux conceptions de l’Union européenne entre lesquelles on se garde de choisir et que l’on évite de trop évoquer. D’un côté, ce fut l’idée fondatrice définie par Jean Monnet, se situent les partisans du libre-échange, de la libre entreprise, de la concurrence, de la déréglementation et de la monnaie unique qui garantit le marché unique. Cette Europe, que l’on pourrait qualifier de libérale, a pour double objet la prospérité et la paix entre les nations : la paix par l’économie. L’autre conception, que l’on pourrait qualifier d’impériale, suppose une Europe unie et forte, capable d’agir seule sur la scène mondiale.
L’Europe impériale exige un gouvernement central, des frontières fixes, une diplomatie et une armée unifiées. Une Europe libérale pourrait accueillir la Turquie, la Russie, des pays méditerranéens. une Europe impériale ne le pourrait pas. L’Europe impériale pourrait, si nécessaire, se désolidariser des Etats-Unis ; l’Europe libérale n’y parviendrait pas.
Deixem-nos, doncs, d’ambiguïtats i formulem als ciutadans de la UE l’única pregunta que realment interessa: quina Europa vol? La liberal, la imperial o cap?