Coses com aquesta es deien a començaments dels anys 30, després del crack del 29. I coses com aquesta són les que es diuen ara, 80 anys després, a causa de l’esclat de la crisi financera de les “subprime” a finals d’aquest estiu.
Curiosament, ni abans ni ara les polítiques precedents a la crisi havien estat ultra-liberals, un fantasma que nomé existeix en la imaginació de la progressia i dels polítics intervencionistes. L
a crisi de 1929 no va ser la crisi del capitalisme salvatge i de la política ultra-liberal del president Edgar Hoover. Pel contrari, les claus de la crisi i, sobre tot, de la deriva d’aquesta en una gran depressió, responen a les polítiques dirigistes i estatistes de Hoover, primer, i Franklin Delano Roosvelt, després.
Rien que la promotion de la loi Smoot-Hawley devrait faire taire le mythe d'un président Hoover "libéral", adepte du laissez faire.
Mais il y eut pire.
Inquiet de la perspective de voir les salaires baisser, puisque les entreprises ne pouvaient payer, Hoover convoqua une conférence entre syndicats et patronats, qui aboutit à limiter autoritairement les baisses de salaire bien en dessous de celles enregistrées par les prix. cela entraîna un renchérissement de la main d'oeuvre qui aboutit à pousser hors du marché du travail des quantités d'employés.
Ce n'est pas fini.
Hoover augmenta considérablement les dépenses de l'état fédéral, de 16 à 21% du PIB, et distribua des "aides" et "soutiens" à qui mieux mieux. Pour ce faire, il multiplia les nouvelles taxes. Même les chèques furent taxés, ce qui eut pour effet de restreindre les opérations financières.
Désolé, je n'en ai pas encore fini avec Hoover, le soi disant héraut du capitalisme triomphant, selon l'imaginaire keynesien. Non content d'avoir endossé la politique de stop and go monétaire de la FED, d'avoir promu des lois protectionnistes, d'avoir augmenté de près d'un tiers le poids de l'état dans l'économie, et d'avoir augmenté de nombreuses taxes, il commit en 1932 l'erreur tragique d'augmenter le taux marginal d'imposition de 24% à 63% !! Plus personne n'était incité à prendre des risques et à créer de nouvelles richesses, à ce compte là.
Résultat, le taux de chômage passa de 3% en 1928 à 25% en 1933... Et encore, nombre de salariés touchaient leurs salaires très en retard. Les collectivités locales, entre autres, ne pouvaient plus payer leurs personnels.
Et Roosevelt dans tout ça ? Un candidat plutôt libéral...
Notons que pendant la campagne présidentielle de 1932, Roosevelt fit campagne contre l'interventionnisme débridé de Hoover, condamnant les dépenses "imprudentes et extravagantes", et accusant le président de mener les USA sur la voie du socialisme ! Et il avait raison.
Roosevelt promit une réduction des impôts, une réduction des dépenses publiques de 25%, un budget fédéral en équilibre, une monnaie "solidement basée sur l'or" pour éviter toute manipulation... Pas du Ron Paul dans le texte, mais pas si loin. Il promit de faire cesser de nombreuses interventions gouvernementales.
Il fut élu par 472 grands électeurs à 59 contre Hoover. Jamais sans doute un président nouvellement élu n'avait suscité autant d'espoirs à son arrivée.
... Un président élu ultra socialiste
Pourtant, dès son intronisation, il décida de faire tout l'inverse de ce qu'il avait promis, provoquant la démission de plusieurs de ses conseillers parmi les plus compétents, qui l'avaient soutenu pendant la campagne.
La liste des actions contre productives de Roosevelt est impressionnante.
Les tranches marginales d'imposition furent augmentées à 90%. Roosevelt essaya même de les porter à 99%, mais se heurta finalement au congrès. Il démonétisa totalement l'or, interdit les transactions en métal, et ordonna que le prix de l'or soit fixé par l'état.
Face à la recrudescence des faillites bancaires, il fit d'abord fermer les banques, ce qui provoqua une panique des épargnants, et 2000 faillites de banques supplémentaires.
Les dépenses budgétaires, que FDR avait promis de réduire de 25%, augmentèrent de 83% entre 1933 et 1936. La dette fédéral augmenta de 73%. Il imposa un salaire minimal qui eut pour effet de sortir plus encore les plus démunis du marché du travail.
Il fit promouvoir le Glass Steagall act, qui interdit aux banques de diversifier leurs activités. Alors que les banques canadiennes, diversifiées et pouvant opérer dans toutes les provinces de la fédération, résistèrent à cette période (rigoureusement aucune ne fit faillite), plusieurs milliers de banques US tombèrent.
L'industrie en coupe réglée...
Il créa une bureaucratie chargée de superviser une mise sous tutelle de l'industrie, par une loi appelée National Industry Recovery Act, votée en juin 1933, analysée de façon extensive par Ohanian et Cole cités plus haut. La bureaucratie en charge du NIRA, la NRA (rien à voir avec l'actuelle National Rifle association), National Recovery Administration, sorte d'organisme de cogestion des entreprises par les gouvernements et les syndicats, sous un régime de prix contrôlés, de salaires minimaux, de codes réglementaires imposés et d'embauches forcées. Le NIRA fut financé par des taxes sur les entreprises contrôlées et entraîna une augmentation des comptes de charges des d'entreprises de 40% !
Alors que l'économie avait montré des signes d'une reprise vigoureuse lors des 6 premiers mois de 1933 (hausse de l'emploi industriel de 25% !!), le NIRA allait lui donner le coup de grâce: dans les 6 mois qui suivirent sa promulgation, la production industrielle chuta de 25%. 2 millions d'entreprises et 22 millions d'employés furent concernées par le NIRA. Lawrence Reed rapporte qu'un tailleur du New Jersey fut mis en prison parce qu'il fabricait des éléments de costumes pour 35 cents alors que le code NRA prévoyait un tarif de 40 cents: et toute l'industrie était gérée de cette façon, et les méthodes des employés du NRA confinaient au Fascisme. En effet, la NRA ne pouvait éviter que se développat un important marché noir. elle eut recours à des méthodes policières musclées, fascisantes, pour faire appliquer les codes du NRA...
Cela paraît difficile à croire tant cela est en décalage avec l'histoire idyllique du New Deal que nous avons retenu de notre passage par l'école, mais toutes les sources historiques fouillées concordent: l'Amérique de Roosevelt était le siège d'un dirigisme de nature très autoritaire. L'analogie avec Mussolini, dont certains proches de Roosevelt étaient ouvertement admirateurs, n'est pas dénuée de fondement. Fort heureusement, la solidité de la constitution imaginée par les pères fondateurs de l'union permit de préserver un minimum de libertés individuelles, qui empêcha toujours un basculement vers un état pré-fascisant.
Naturellement, de nombreux bureaucrates du NRA choisirent de ne pas sévir moyennant corruption. Comme en URSS, de nombreux fonctionnaires préféraient fermer les yeux sur ces marchés parallèles et prélever une dîme au passage: la corruption a ici joué un rôle de soupape de sécurité du système pour l'empêcher de sombrer. Loin de moi l'idée de défendre la corruption, mais dans les régimes les plus sévèrement dirigés, elle est souvent le seul moyen d'acheter un peu de liberté...