El mateix dia que els governs europeus commemoraven a Auschwitz el 60è aniversari de l'alliberament d'aquest camp d'extermini, els ministres d'afers estragers de la UE decidien suspendre les sancions contra Cuba. Es tracta, segur, d'una lementable coincidència, però no per això menys greu i significativa. És més, per a nosaltres es tracta d'una decisió vergonyosa ja que el seu promotor ha estat el president del govern espanyol, José Luis Rodríguez Zapatero. Una decisió que no ha merescut cap resposta per part dels innombrables defensors dels drets humans de casa nostra, tan preocupats sempre per l'ocupació de l'Iraq o la qualitat de vida dels presoners de Guantànamo. La resposta moral ha tingut de venir de l'altra punta d'Europa, de l'expresident txec i excap de la dissidència pacífica anticomunista, Vàclav Havel. En un
article publicat a "Le Figaro", Havel qualifica la decisió de la UE "d'indecent homenatge a Fidal Castro".
Une des institutions démocratiques des plus puissantes et des plus fortes au monde, l'Union européenne, n'a aucun scrupule à faire une promesse publique à la dictature cubaine pour instituer de nouveau un apartheid diplomatique. Les ambassades européennes de La Havane vont maintenant préparer leurs listes d'invités selon les souhaits du gouvernement cubain. La vision politique étriquée du premier ministre espagnol, le socialiste José Zapatero, l'a emporté.
Segons Havel, la UE pren aquesta decisió en contradicció amb el que proclama en el seu rimbombant Tractat Constitucional.
Je ne peux trouver aucun meilleur moyen pour l'Union européenne de salir le noble idéal de liberté, d'égalité et de respect des droits de l'homme qu'elle défend : les principes mêmes qu'elle réitère dans son traité constitutionnel. Pour protéger les profits des entreprises européennes dans l'île, les pays de l'Union représentés à La Havane cesseront d'inviter des gens avec une certaine ouverture d'esprit dans leurs ambassades en biffant leurs noms sur un froncement de sourcil du dictateur et de ses complices. Il est difficile d'imaginer une pratique plus honteuse.
Amb aquesta decisió, la UE rellisca una vegada més per la pendent de la ignomia sense saber on s'aturarà.
Où cela s'arrêtera-t-il ? À la libération de Milosevic ? Au refus de visa pour le militant des droits de l'homme russe Sergey Kovalyov ? Aux excuses présentées à Saddam Hussein ? À l'ouverture de pourparlers de paix avec al-Qaida ? Il est suicidaire pour l'Europe de mettre en avant l'un de ses pires travers politiques qui consiste à dire que, pour parvenir à une certaine paix, le meilleur moyen est de rester indifférent à la liberté des autres. La vérité est à l'opposé : de telles politiques pavent le chemin de la guerre. Après tout, l'Europe s'unit pour défendre sa liberté et ses valeurs, pas pour les sacrifier à l'idéal de la coexistence harmonieuse avec des dictateurs et ainsi risquer l'infiltration progressive de son âme par un état d'esprit antidémocratique.
Havel confia en que els governs de la "nova" Europa, sorgits del fred soviètic, puguin impedir la deriva immoral de la "vella" Europa, segons la va definir Rumsfeld amb gran indignació de les planyideres polítiques, intel·lectuals i periodístiques de la nostra Europa autista, satisfeta, egocèntrica i tan políticament correcte.
Je suis fermement convaincu que les nouveaux membres de l'UE n'oublieront pas leur expérience du totalitarisme et de l'opposition non violente au mal, et que cette expérience se reflétera dans la manière dont ils se comporteront au sein des institutions européennes. Cela pourrait très bien être, en effet, la meilleure contribution qu'ils puissent apporter aux fondements communs spirituels, moraux et politiques d'une Europe unie.