Hirsi Ali: la rectificació de Verdonk arriba massa tard

Si enlloc de liberal Ayaan Hirsi Ali hagués sigut d'esquerres, els nostres mitjans de comunicació no la titllarien de mentidera sinó que l'haurien convertit en el símbol de la lluita contra racisme i la xenofòbia, en una Joanna d'Arc de la immigració a Europa. L'enveja política, i qui sap si també personal, de la ministre de l'interior holandesa la va portar a cometre una injustícia tan monumenal que finalment ha provocat la caiguda del govern holandès.

LE NOUVEL OBSERVATEUR.- Le Premier ministre néerlandais Jan Peter Balkenende a présenté vendredi 30 juin la démission de son gouvernement à la reine Beatrix des Pays -Bas. Une décision qui va probablement déboucher sur des élections générales anticipées aux Pays-Bas. Une décision prise après que le plus petit parti de la coalition a retiré son soutien au gouvernement Balkenende à la suite du revirement de la ministre de l'Immigration, Rita Verdonk, sur la question de la naturalisation de la députée d'origine somalienne Ayaan Hirsi Ali.
Il y a un mois et demi, Rita Verdonk avait provoqué la colère du Parlement en déclarant que la naturalisation de l'élue serait annulée pour fausse déclaration sur ses nom et date de naissance.

Perdu toute crédibilité

Mais, mardi, face au tollé, la ministre est revenue sur sa décision en annonçant dans une lettre au Parlement qu'Ayaan Hirsi Ali conserverait finalement la nationalité néerlandaise bien qu'elle ait menti lorsqu'elle a rempli sa demande d'asile politique pour échapper à un mariage forcé en 1992.
Rita Verdonk a justifié ce revirement en expliquant que la députée s'était prévalue légitimement du nom de son grand-père, plutôt que de celui de son père, Hirsi Magan.
La ministre a survécu à un vote de non-confiance au Parlement, mais le plus petit membre de la coalition gouvernementale, le parti centriste D-66, a estimé que Rita Verdonk avait perdu toute crédibilité et annoncé qu'il ne saurait par conséquent soutenir un gouvernement dont elle ferait partie.

Elections anticipées

Face à la démission des trois ministres de ce parti, Jan Peter Balkenende n'a vu d'autre solution que de remettre celle de l'exécutif dans son ensemble.
"Il est malheureux que nous en soyons arrivés là. Mais nous savons qu'il en est ainsi en politique", a regretté le Premier ministre.
Des élections anticipées auront selon toute vraisemblance lieu dans les prochains mois, plutôt qu'en mai prochain comme le prévoit le calendrier électoral.
Jan Peter Balkenende, qui devait s'entretenir avec la Reine à ce sujet avant de prendre une décision, n'a pas exclu la possibilité de prendre la tête d'un gouvernement minoritaire jusqu'à la présentation du budget en septembre.
C'est la deuxième fois que le chrétien-démocrate Balkenende remet la démission de son équipe gouvernementale. Elue en 2002, sa coalition s'était désintégrée trois mois plus tard, pour ensuite revenir aux commandes en 2003.