En 1980, un Frère musulman tente d’assassiner le président syrien Hafez el-Assad. Plusieurs imams sont alors arrêtés par le clan alaouite. Le 2 février 1982, sous la conduite de 150 officiers sunnites, la ville de Hama se révolte. Assad réagit violemment en donnant l’ordre d’assiéger la ville et de la bombarder à l’artillerie lourde.
Un tiers de la ville - comptant de nombreux joyaux architecturaux – sera détruit et entre 10 et 25.000 civils seront massacrés pendant les 27 jours de siège. Les commandos anti-subversifs exfiltrent les colonnes de réfugiés fuyant les combats et emprisonnent, torturent et exécutent des milliers de personnes. En Occident comme en Orient, ce massacre a été approuvé par les gouvernements. Le général Alexander Haig, secrétaire d’État de Ronald Reagan, se félicite même de la « fermeté » d’Hafez el-Assad : « Ce type a compris comment il fallait s’y prendre avec les barbus», commente-t-il.
Moins d’un an plus tard, un autre scénario analogue se répète en novembre 1983, à Tripoli (nord du Liban), où Yasser Arafat et 11.000 fedayin sont, cette fois, assiégés par leurs « frères » Syriens. Paris et Washington décident d’assurer une sortie à Abou Ammar. L’armée française l’escorte dans son exil à Tunis. Mais, juste avant le départ pour la Tunisie, un fait curieux se produit : un tireur d'élite israélien, posté à 200 mètres du port, aperçoit le chef de l'OLP sur le point d'embarquer et signale par radio à son QG qu'il peut le dézinguer sur le champ. Le Premier ministre israélien, Menahem Begin, qui a donné sa parole aux Américains que tous les Palestiniens seraient épargnés, donne l'ordre de ne pas tirer !
Ce bref rappel historique non pas pour donner des leçons ou faire la cour à quiconque, mais uniquement pour faire la part des choses et tirer deux enseignements :
1) 25.000 civils syriens sunnites sciemment massacrés en 27 jours et un tiers de leur ville Hama détruit par le clan alaouite, ça n’émeut personne ; alors que 327 civils libanais tués involontairement en 8 jours par les Israéliens dans la foulée de leur guerre contre le Hezbollah suscitent dégoût et indignation générale.
2) Un sniper israélien qui consulte d’abord sa hiérarchie avant d’appuyer sur la détente, même quand la personne dans la ligne de mire est l’ennemi numéro un, ça prouve que Tsahal est une armée disciplinée. Un combattant du Hezbollah aurait-il d’abord appelé son chef, Hassan Nasrallah, avant de tirer sur Ehud Olmert s’il l’avait dans sa lunette de visée ?
(Josep Pla)
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dissabte, 22 de juliol del 2006
La reflexió d'un periodista marroquí
Abdelkarim Chankou, redactor en cap de la newsletter "Le détective marocain".