Since the United States began bringing suspected Taliban and al-Qaeda operatives there more than four years ago, Guantanamo has hosted visits by more than 1,000 members of the media, from more than 500 news organizations - including Qatar's Al-Jazeera, Egyptian TV, and such Arabic-language newspapers as Al Sharq al Aswat and Al Hayat. More than 300 lawyers have descended, many offering pro bono services to the detainees.
Humanitarian groups including Amnesty International and Human Rights Watch have come to view the military commissions that review individual cases. Official emissaries have dropped by from Europe. Four times a year, delegates arrive from the International Committee of the Red Cross, spending a month each time to talk privately with the detainees, check their condition, and offer them a chance to contact their families.
Along with this, we have had the much-debated efforts of the White House, Congress and the U.S. courts to calibrate an approach that will glean information, avert the release of hard-core terrorists, yet treat the captives gently enough to satisfy not only basic standards of humanity, but an apparently endless queue of critics.
At the center of it all are about 460 detainees. Among that number are 14 recently arrived "high-value" terrorist all-stars, including Indonesia's Hambali, al-Qaeda mastermind Khalid Sheikh Mohammed, and a Yemeni believed to be the missing 20th hijacker, Ramzi Binalshibh.
In the effort to welcome reporters, treat detainees with care, glean information, and avoid releasing terrorists to hatch fresh plots (at least 20 of about 300 released have returned to the fight), U.S. officials walk an almost impossible tightrope.
Guantànamo o l'antiamericanisme com a opi del poble. Yves Roucaute, professor a la Universitat Paris-X Nanterre.
La propagande y dénonce l'isolement et le secret, réclame l'intervention des tribunaux américains, invente des prisonniers détenus sans raison, imagine tortures et viol des droits individuels.
Isolement et éloignement ? Il ne faut pas chercher bien loin pour trouver des précédents qui n'ont jamais été contestés. Quand, le 22 juin 1940, Hitler lance une offensive aérienne sans précédent contre l'Angleterre, Winston Churchill obtient du gouvernement canadien la détention de 3 000 soldats allemands capturés par l'armée britannique, conduits dans le plus total des secrets dans des camps isolés du nord de l'Ontario et à Kananaskis dans les Rocheuses. Trois raisons : il évite de voir ces détenus revenir au combat en cas d'évasion, prohibe, à partir de la prison, le passage d'informations, et interdit la construction de réseaux nazis. Quand on voit la façon dont les réseaux islamistes se constituent aujourd'hui dans les prisons françaises ou britanniques, le choix de l'isolement ne répond-il pas à la nature de la guerre asymétrique menée par les réseaux terroristes disséminés dans le monde ?
Le secret ? Il permet d'obtenir des informations sans que l'ennemi ne s'en doute, ne sachant qui est pris, ni quand. Il permet des infiltrations, des substitutions de personnes, des dévoilements de complicités, des jeux de désinformation. Provisoire, ce type d'incarcération n'en demeure pas moins stratégique. Et il sauve des milliers de vies.
L'intervention des tribunaux ? Par quelle étrange vue tortueuse de l'esprit s'imposerait-elle nécessairement ? Comme dans toute guerre, l'enfermement de l'ennemi capturé ne vise pas d'abord à juger, mais à empêcher de combattre et à enquêter. Certes, après un certain temps, les informations sont obtenues et le secret de la capture est éventé. Quand cessent l'intérêt pour le renseignement et la possibilité de reprendre les armes, libération et renvoi dans le pays d'origine sont d'usage. C'est pourquoi les Américains libèrent peu à peu les détenus. En ce qui concerne les contestations actuelles, après la décision de la Cour suprême (juin 2004, affaire Rasul/Bush) et le Detainee Treatment Act de décembre 2005, le débat juridique se poursuit, mais nul être sensé ne peut espérer voir les détenus dangereux de Guantanamo gambader en liberté ou monter des réseaux dans des prisons ordinaires.
Les conditions de détention ? Les républiques ne sont pas sans obligations. Comme le montre Kant, elles se différencient à jamais des tyrannies en ce que toute violation de la dignité de l'homme y est punie. En l'oubliant, un soldat signe un double crime : il viole une loi naturelle et sabote les fondements moraux du pays. Laissons là les tartuffes qui feignent pour leur propagande de confondre exactions et règle. Les tribunaux américains répondent à ce souci moral : ils ont prononcé des sanctions à la suite des révélations d'Abou Ghraïb et non un discours de bienvenue au paradis d'Allah.
Mais où sont les preuves de torture de Guantanamo ? Le fameux rapport de la commission des droits de l'homme de l'ONU (février 2005) sur lequel s'appuient les antiaméricains, laisse pantois. Cette commission, qui comptait dans ses rangs la Chine communiste, le Cuba castriste, l'Arabie saoudite... avait trouvé inconvenante la méfiance des autorités militaires qui acceptaient leur venue mais ne voulaient pas les laisser interroger les détenus. En conséquence, elle a refusé de mettre un pied dans le camp et a établi son rapport grâce notamment aux témoignages des... prisonniers islamistes libérés.
Publico una tercera anotació, de Ralf Dahrendorf, no estrictament sobre Guantànamo però si sobre els efectes de la lluita contra el terrorisme en la qualitat de les nostres democràcies.
Tota limitació de les llibertats pot esdevenir una amenaça i es necessari tenir-ho sempre present. L'experiència històrica ens dóna molts exemples de com l'obssessió per la seguretat ha portat a la màxima inseguretat, a obrir la porta a governs despòtics i arbitraris. Però l'experiència històrica també ens ha demostrat que en les democràcies consolidades les mesures legals excepcionals no han provocat el sorgiment de règims autoritaris. Les mesures excepcionals, en un sistema democràtic, sempre són estrictament temporals i controlades pel parlament i el poder judicial, així com per l'opinió pública.
Això és el que recorda Dahrendof en l'article "L'11 de setembre i el nou autoritarisme" que, tot i no compartir bastantes de les apreciacions que fa, val la pena llegir.
Por encima de todo, se necesitan dos cosas para restaurar la confianza en la libertad dentro de las democracias afectada por el legado del 11 de septiembre. Debemos asegurarnos de que la legislación pertinente para enfrentar los retos del terrorismo sea estrictamente temporal. Algunas de las limitaciones actuales al habeas corpus y las libertades civiles tienen cláusulas de extinción que limitan su validez. Los parlamentos deben reexaminar todas esas reglas con regularidad.
En segundo lugar, y más importante, es que nuestros dirigentes deben tratar de calmar la ansiedad del público en vez de aprovecharse de ella. Los terroristas con los que actualmente estamos en “guerra” no pueden ganar porque su visión oscura nunca obtendrá legitimidad popular. Razón de más para que los demócratas se levanten para defender nuestros valores –en primer lugar actuando en concordancia con ellos.
Aquest últim paràgraf és d'un excesiu optimisme respecte l'amenaça i la nostra capacitat de fer-hi front i d'un pessimisme injustificat respecte les intencions dels governs democràtics, especialments dels Estats Units i el Regne Unit.
Que difícilment els islamistes podran obtenir mai la legitimitat popular dels ciutadans occidentals està per veure. D'una banda, el comunitarisme i el multiculturalisme estan molt arrelats entre amplies capas de la població i de la classe política. D'altra banda, la seva victòria no s'expressarà amb les divisions terroristes d'Al Qaeda desfilant sota l'Etoile pels Camps Elisis de París, sinó a través del comunitarisme islàmic que de mica en mica haurà fragment les nostres democràcies reimposant la blasfèmia com a mordassa de la llibertat d'expressió o instaurant l'apartheid de sexes a les piscines, escoles, hospitals, empreses i administracions com a escarni dels principis de no discriminació i d'igualtat dels ciutadans davant la llei.
Com diu Dahrendorf, hem d'actuar en concordança amb els nostres valors i defensar-los davant dels nostres governs, però també i sobre tot davant les pressions islamistes que cada dia els erosionen.