Je vais avoir 44 ans cette année et je suis excédé par cette génération 68 que je dois supporter depuis que je suis adolescent. C’est une génération arrogante et intolérante tellement elle est sûre de détenir la vérité en toute chose, la bonté en toute décision, la morale en tout jugement. Adolescent, j’étais fasciné et je me taisais devant leurs élucubrations savantes. A 25 ans, j’étais déjà endoctriné à mon insu mais leurs chants sonnaient déjà faux. A trente ans, cela commençait à me laisser indifférent. Mais aujourd’hui, cela devient fatiguant de supporter leurs tollés à géométrie variable, leur bonne conscience à deux vitesses ou la litanie de bons sentiments et compassions odieusement orientée. En un mot, j'étouffe. Il est temps de changer d'ère.
Cette génération fut bénie des dieux. Elle n’a connu aucune guerre. Elle a mangé la soupe des trente glorieuses dans laquelle elle n’a eu de cesse de cracher au nom d’une critique hystérique du capitalisme révélatrice de leur ignorance fabuleuse des principes élémentaires de l'économie. Elle a connu la révolution sexuelle sans le sida et les préservatifs. Elle a rejeté ses parents qui avaient connu les privations, la guerre et la souffrance. Elle a laissé pousser ses enfants sans cadre sous prétexte de ne rien interdire et d’expérimenter des méthodes pédagogiques progressistes. Elle a profité de tous les acquis sociaux et elle part aujourd’hui à la retraite (avec anticipation) bénéficiant d'un pactole et d'une espérance de vie en augmentation de sorte que la durée de vie à la retraite sera bientôt aussi longue que la vie active.
Qui paiera ? Ses enfants et ses petits-enfants pardi, lesquels vont hériter de dettes et d’impôts nouveaux !
Pourtant, cette génération gâtée, non contente d’avoir profité de cette miraculeuse conjonction d’avantages extraordinaires, non contente d’être née au bon endroit au meilleur moment, terrorise toujours les âmes, impose ses valeurs et ses références intellectuelles, fait régner une police de la pensée inflexible qui ne tolère aucune contradiction. Elle s’est installée dans les murs de Radio-France où elle professe son marxisme décalé, débattant doctement de la crise du libéralisme ou de la fin du capitalisme. Elle a pris les rênes de l’université où elle formate encore les esprits sans aucune préoccupation de la réalité qui vient pourtant chaque jour démentir ses postulats erronés. Et ceux qui ont le malheur de ne pas de se conformer à son format sont immédiatement traités de fascistes ou de réactionnaires. Avec eux, il n’y a pas de demi-mesure !
(Josep Pla)
Adéu a Nihil Obstat | Hola a The Catalan Analyst
Després de 13 anys d'escriure en aquest bloc pràcticament sense interrumpció, avui el dono per clausurat. Això no vol dir que m'hagi jubilat de la xarxa, sinó que he passat el relleu a un altra bloc que segueix la mateixa línia del Nihil Obstat. Es tracta del bloc The Catalan Analyst i del compte de Twitter del mateix nom: @CatalanAnalyst Us recomano que els seguiu.Moltes gràcies a tots per haver-me seguit amb tanta fidelitat durant tots aquests anys.
dimecres, 18 d’abril del 2007
Cansats dels seixantavuiteros
Cada dia m’agrada més el blog “Chroniques en liberté” del professor d’economia de Perpinyà, Jean-Louis Caccomo. Aquesta vegada és un article sobre la generació del maig del 68 que no té desperdici.