Adéu a Nihil Obstat | Hola a The Catalan Analyst

Després de 13 anys d'escriure en aquest bloc pràcticament sense interrumpció, avui el dono per clausurat. Això no vol dir que m'hagi jubilat de la xarxa, sinó que he passat el relleu a un altra bloc que segueix la mateixa línia del Nihil Obstat. Es tracta del bloc The Catalan Analyst i del compte de Twitter del mateix nom: @CatalanAnalyst Us recomano que els seguiu.

Moltes gràcies a tots per haver-me seguit amb tanta fidelitat durant tots aquests anys.

dilluns, 1 de gener del 2007

L'infern era Saddam


Iraq the Model: "Celebrating justice..."

He deserved to die—our people are still suffering from his crimes till this moment, maybe not in person anymore but through the murderous terrorist machine he built and expanded over years; his orphans are still murdering our people in cold blood trying to deny us the right to build a model of life away from the culture of death the dictator created.

Executing Saddam is an execution to a dark era in Iraq's history and it's a message to all those who followed his ways that there is no turning back; yes, the people will never kneel to a tyrant again and will never give up. The future is in the hands of the people and they will choose their way no matter how big the sacrifice is. We have suffered too much for too long and we deserve a better life and that we will keep pursuing.

On this day as we celebrate justice we shall not forget to pray for blessings for the souls of the dictator's victims and we shall not forget to thank our brothers in America and the rest of the coalition nations who helped us and are still helping us in our struggle to build the new free and democratic Iraq.

Guy Sorman: "Pour en finir avec Saddam Hussein"


Ils s’appellent Rizgan Amin , Ary Shaheen, Raed Juni . Ils sont magistrats et irakiens. Ils ont jugé Saddam Hussein , et conformément à la loi irakienne , ils l’ont condamné à mort . Ces hommes , quoique l’on pense du procès et de sa conclusion , ont manifesté un courage physique et intellectuel peu commun ; ils ont affronté Saddam Hussein , sans fléchir , sous le regard des caméras , au péril de leur propre vie et de leur honneur. Longtemps , des tueurs à gage les guetteront , d’autres chercheront à les déshonorer en les qualifiant de laquais des Etats-Unis . Cependant , si l’on se fie aux images de ces juges entraperçus à la télévision , ils ne semblaient craindre personne et n’être à la solde de personne ; ces magistrats impassibles donnaient le sentiment de fonder un ordre nouveau , un état de droit.

Demain , après-demain , plus probablement , les enfants irakiens apprendront-ils dans leurs manuels scolaires , les noms de ces magistrats parmi les fondateurs d’une nouvelle république ? C’est possible , les guerres ont une fin , le pire n’est pas toujours certain, même en Irak .Le jour venu , les historiens s’attacheront à reconstruire une histoire de l’Irak, cohérente et linéaire : l’Irak comme colonie britannique , puis comme monarchie parlementaire , comme dictature puis comme république enfin. Dans cette histoire à venir la mort du dictateur apparaîtra comme le sacrifice fondateur de la république nouvelle , comme la mort du roi en 1958 fut le sacrifice fondateur de la dictature. Certainement , les juges irakiens ont-ils songé , par-delà l’état de droit , à ce sang versé qui dans toutes les civilisations clôt une époque pour en ouvrir une autre ; par-delà le droit , il faut envisager que la mort de Saddam fut pour ces juges , une nécessité historique. Peut-être même , l’exécution de Saddam était-elle en Irak , indispensable pour que les soldats de la guerre civile comprennent que les temps avaient vraiment , oui vraiment changé.

Mais , en dehors de l’Irak , ces circonstances historiques et locales ont rarement ou jamais été prises en considération par les commentateurs. J’insisterai ici sur ceux , nombreux mais pas majoritaires dans l’opinion ( d’après les sondages , la mort de Saddam est plutôt approuvée ) , en Europe et aux Etats Unis , qui ont contesté le procès puis réprouvé l’exécution. Donc , le procès aurait été invalide parce que tenu en présence d’une armée étrangère . Le procès aurait été bâclé parce que Saddam n’a pas eu le temps de répondre de tous ses crimes. Le procès aurait dû être celui des gouvernements qui naguère , ont armé Saddam Hussein, français, allemands , américains, saoudiens …Le procès aurait du se tenir devant une Cour internationale . Le procès a souffert d’imperfections juridiques qui , aux Etats Unis, auraient conduit à son annulation, etc… etc…

Et bien , touts ces critiques sont fondées. Mais , nul ne conteste les faits reprochés à Saddam Hussein ; nul ne nie que 148 villageois ont été exécutés à Dujail parce qu’ils étaient chiites . Nul ne nie qu’il s’agissait bien là d’un génocide . Nul ne conteste que Saddam Hussein ait eu tout le loisir de se défendre en public et ses avocats aussi.
Nul ne devrait donc contester que la seule tenue de ce procès dans l’Irak en guerre , malgré la présence des troupes étrangères a été un spectaculaire progrès du droit , sans précédent dans le monde arabe !