Adéu a Nihil Obstat | Hola a The Catalan Analyst

Després de 13 anys d'escriure en aquest bloc pràcticament sense interrumpció, avui el dono per clausurat. Això no vol dir que m'hagi jubilat de la xarxa, sinó que he passat el relleu a un altra bloc que segueix la mateixa línia del Nihil Obstat. Es tracta del bloc The Catalan Analyst i del compte de Twitter del mateix nom: @CatalanAnalyst Us recomano que els seguiu.

Moltes gràcies a tots per haver-me seguit amb tanta fidelitat durant tots aquests anys.

dimarts, 24 de febrer del 2009

Vaclav Klaus s'explica

Vaclav Klaus entrevistat a Politique International. Parla d'Europa, de la crisi i d'altres coses. No us la perdeu.
H. L. — Qui sont les responsables de cette crise financière ?

V. K. — Si je me réfère à ce qui se dit habituellement dans les médias, en Europe et aux États-Unis, ce serait la faute aux excès du capitalisme, à la politique de déréglementation menée depuis Ronald Reagan et Margaret Thatcher. C'est complètement faux. C'est exactement l'inverse. Les événements actuels s’expliquent, en réalité, par une insuffisance de capitalisme et un trop-plein de réglementations. La multiplication d’interventions politiques irrationnelles et intempestives est venue perturber le fonctionnement normal des marchés. Je pense, par exemple, au marché des dettes hypothécaires aux États-Unis, les fameux subprimes, mais aussi à la mise en place de réglementations financières spécifiques qui ont incité les banques et les établissements financiers à développer une grande diversité de produits et de techniques ad hoc, de plus en plus complexes, qui leur permettaient d'en contourner les effets. C'est un élément que tous les G7 ou G20 qui se réunissent les uns après les autres ne prennent pas en compte. Ils passent complètement à côté des véritables causes de cette crise. Le résultat inévitable est un renforcement des réglementations et des interventions dans le fonctionnement normal des marchés. C'est véritablement tragique. Infiniment plus tragique, à long terme, que les problèmes conjoncturels que nous allons rencontrer dans les mois qui viennent.

H. L. — Je viens précisément d'écrire un texte pour Politique Internationale dans lequel j'explique que tout a commencé avec les accords de Bâle en 1989.

V. K. — Absolument. Ces accords de Bâle sont contemporains de la chute du mur de Berlin et des régimes communistes en Europe centrale et orientale. À l’époque, je n'y ai prêté aucune attention. Je n'étais qu'un économiste subalterne, qui n'avait même pas de bureau. Je ne pouvais suivre les nouvelles qu'à travers ce que les journaux en disaient. Et, étant donné les circonstances, j'avais bien d'autres chats à fouetter. Je me souviens que, plus tard, lorsque je suis devenu ministre des Finances, au début des années 1990, j'ai piqué une vraie colère lorsque j'ai découvert l'existence de ces prétendus ratios prudentiels. J'ai essayé de faire comprendre que les banques centrales commettaient une grave erreur. Ce fut la même chose avec les accords de Bâle II (au début des années 2000). Et aujourd’hui, nous nous apprêtons à adopter des Bâle III, Bâle IV, et ainsi de suite... qui ne feront qu’aggraver les choses. La croissance économique en pâtira inévitablement — et je ne parle pas de tout ce que les nouvelles contraintes écologiques nous coûteront également, au même moment.