Adéu a Nihil Obstat | Hola a The Catalan Analyst

Després de 13 anys d'escriure en aquest bloc pràcticament sense interrumpció, avui el dono per clausurat. Això no vol dir que m'hagi jubilat de la xarxa, sinó que he passat el relleu a un altra bloc que segueix la mateixa línia del Nihil Obstat. Es tracta del bloc The Catalan Analyst i del compte de Twitter del mateix nom: @CatalanAnalyst Us recomano que els seguiu.

Moltes gràcies a tots per haver-me seguit amb tanta fidelitat durant tots aquests anys.

dijous, 14 de maig del 2009

La història de Gao

Guy Sorman:
En apparence, la Chine est devenue un état de droit : mais la plupart des procès, quand il y en a, se tiennent à huis clos et la présence d’un avocat n’est pas obligatoire. Il appert aussi que 100% des inculpés au pénal sont déclarés coupables : au mieux, un avocat peut-il tempérer la sentence. Enfin, tout juge reste soumis au contrôle hiérarchique d’un délégué du Parti qui veille à ce que la décision de justice ne contredise pas les intérêts de l’Etat. Etrange justice qu’une Grande muraille borde…
Il n’empêche que Gao le téméraire s’est lancé, il y a dix ans, dans l’improbable métier d’avocat à Pékin. Le Parti, initialement, le laissa même gagner quelques procès au civil dans des affaires de corruption : le Parti montrait ainsi au monde que la Chine se civilisait et qu’elle luttait contre la corruption. Gao se savait – un peu – manipulé. Les ambassades occidentales, les hommes d’affaires sinophiles et les imbéciles se réjouirent alors de cette évolution pacifique de la Chine, vers le droit sinon vers la démocratie. C’était avant les Jeux Olympiques et un jeu du Département de la propagande (c’est sa dénomination officielle) chinoise qui maîtrise tous les ressorts de la bêtise et de l’esprit de lucre en Occident. Gao, lui, crut apercevoir une brèche, à la manière des dissidents soviétiques qui, après les accords d’Helsinki de 1975 sur les droits de l’homme, emportèrent quelques succès légaux contre la dictature de Brejnev. Mais les Soviétiques, parfois, éprouvaient de la mauvaise conscience ; parfois, ils étaient en désir de reconnaissance par les Occidentaux. Un vieux fonds chrétien sans doute. Les dirigeants chinois n’ont, eux, jamais mauvaise conscience ; et ils sont tout à fait persuadés que leurs normes de civilisation sont supérieures à celles de l’Occident.