Adéu a Nihil Obstat | Hola a The Catalan Analyst

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divendres, 4 de novembre del 2011

Grècia no té una Antígona que li digui la veritat

Guy Sorman
Il existe derrière cette crise grecque un sous-texte, un non-dit, qui éclaire à la fois le projet avorté de référendum et la tolérance des autres Européens envers les comportements irrationnels des Grecs. La Grèce, en vérité, est en permanence menacée par la violence politique de courants extrêmes, une extrême droite nationaliste et une extrême gauche révolutionnaire et marxiste. La guerre civile de 1947-1949, qui fut étouffée par une intervention militaire anglo-américaine, est un fantôme qui hante la société grecque ; la dictature militaire de 1967-74 est un autre fantôme. Tout gouvernement grec et toute la communauté politique européenne sont hantés par ces deux spectres. La Grèce n’est pas seulement une menace sur la stabilité de la zone euro, elle l’est tout autant sur la nature en principe irréversiblement démocratique de l’Europe. La réduction de la dette tout comme le référendum sont, en grande partie, des tentatives pour tuer dans l’œuf la tentation de la révolution marxiste et la tentation autoritaire. Cela suffira-t-il à ré-ancrer la Grèce dans le camp démocratique ? Pas certain du tout.

Le référendum, s'il avait eu lieu, se serait joué sur le fil du rasoir, ce qui aurait perpétué les non réformes si le Oui l’ avait emporté. Ou il aurait fait sortir la Grèce de l’Eurozone, voire de l’Union européenne si le Non avait gagné.

Il manque à la Grèce d’aujourd’hui, une Antigone qui dirait la vérité : Antigone inviterait les Grecs à débattre publiquement de leur passé qui ne veut pas passer et elle leur expliquerait combien restaurer le drachme raménerait la Grèce au tiers monde. Antigone expliquerait que remplacer la démocratie imparfaite par un régime autoritaire ou révolutionnaire viderait la Grèce de ses habitants les plus éclairés. Antigone il est vrai, finit pendue.